Page:Annales du Musée Guimet, tome 5.djvu/156

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
134
annales du musée guimet

TRADUCTION PARALLÈLE DES TEXTES
TIBÉTAIN PALI
Kumâra-dṛṣtânta-sûtra. Dahara-sâtra
D’après le texte tibétain du Kandjour (Mdo, vol. XXV, no 8, fos 458-60).

En langue de l’Inde : Kumâra-dṛṣtânta-sûtra.

En langue de Bod : gjon nu dpei mdo.

(En français) : Sûtra de l’exemple (ou de la comparaison des jeunes gens.

Adoration à tous les Buddhas et les Bodhisattvas.

D’après le texte pâli du Tipiṭaka. (Sam̃yutta-nikâya, — Sagâtha : Kosala-Sam̃yutta.)
Voici le discours que j’ai entendu une fois.

Bhagavat, voyageait dans le pays de Koçala, arriva à Çrâvasti (et là), à Çrâvastî, il résida à Jetavana, dans le jardin d’Anâthapiṇḍada.

Or, un bruit vint aux oreilles de Prasenajit, roi de Koçala, que le Çramana Gautama, voyageant dans le pays de Koçala, était venu à Çrâvastî, et que (là) à Çrâvasti, il résidait à Jetavana dans le jardin d’Anâthapiṇḍada, et que ce respectable Gautama déclarait for-mellement être un parfait Buddha, en possession de la Bodhi complète, au-dessus de laquelle il n’y a rien.

Voici ce que j’ai entendu dire. Une fois Bhagavat résidait à Çrâvastî, à Jêtavana, dans le jardin d’Anâtha-piṇḍika.
À l’ouïe de ce bruit donc, (le roi) se rendit au lieu où était Bhagavat ; y étant arrivé, il échangea avec Bhagavat toutes sortes de paroles agréables et de joyeuses félicitations, puis s’assit près (de lui).

S’étant assis non loin de lui, Prasenajit roi de Koçala, parla ainsi à Bhagavat :

Gautama, j’ai appris cette nouvelle ; le respectable Gautama déclare formellement être un parfait Buddha, en possession de la Bodhi complète, au-dessus de laquelle il n’y a rien. Ceux qui proclament cette (parole comme un) oracle ne sont-ce pas autant de gens qui calomnient le Çramana-Gautama ? N’est-ce pas une parole exagérée ? Est-ce bien une parole conforme aux déclarations précises du respectable Gautama ? Est-ce un oracle de la loi en conformité avec la loi ? Est-ce que si, à côté de ceux-là, tous tant qu’ils sont, il y en avait d’autres qui soutinssent la thèse contraire et leur répondissent, il n’y aurait pas (à l’égard des premiers) place pour la loi du blâme ?

Puis le roi Prasenajit (Passenadi), de Kosala, se rendit au lieu où était Bhagavat ; y étant arrivé, il échangea longuement avec Bhagavat des félicitations, des paroles agréables et bienveillantes, puis s’assit près (de lui).

S’étant assis non loin de lui, le roi Prasenajit, de Kosala, parla ainsi à Bhagavat :

Est-ce que le respectable Gotama reconnaît être un parfait Buddha, en possession de la Bodhi pleine et complète, au-dessus de laquelle il n’y a rien ?