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luxuriante frondaison durant le moyen âge à travers l’ancien continent, sont déjà nombreux.

Je citerai parmi les principaux :

1o  Le commencement d’une traduction grecque du Pantcha-tantra par un Athénien moderne, Démétrius Galanos, qui vécut dans d’Inde de 1786 à 1833 et profita de ce séjour pour apprendre le sanskrit et faire passer plusieurs ouvrages brahmaniques célèbres dans sa langue maternelle. Son travail inachevé sur le Pantcha-tantra a cela de remarquable qu’il repose sur une recension du texte qui jusqu’à présent est restée inconnue et qui présente, dans la partie traduite, plusieurs particularités intéressantes.

2o  Une autre traduction française et partielle du même ouvrage, publiée à Paris en 1826 et dont l’auteur est un missionnaire, l’abbé Dubois, qui lui aussi avait passé de longues années dans l’Inde. Il ignorait le sanskrit et son travail a été fait d’après des rédactions de l’ouvrage original en trois langues modernes de l’Hindoustan, le tamoul, le télougou et le canada. Mais malgré le caractère intermédiaire des textes dont il s’est servi et l’aspect incomplet et éclectique de sa traduction, elle n’en présente pas moins beaucoup d’intérêt, car le texte sanskrit qu’elle suppose paraît plus antérieur à tous ceux que l’on possède jusqu’à ce jour.

3o  Différentes éditions du texte sanskrit, telles que celles de M. Kosegarten, à Bonn, 1848-59, de M. Bühler, à Bombay, 1868, et du pandit Jivânanda Vidyâsagara, à Calcutta, 1872.

4o  La précieuse traduction allemande de M. Th. Benfey, Leipsick, 1859. Cette traduction est précédée d’une introduction qui forme à elle seule un volume in-8o de plus de 600 pages, et dans laquelle l’auteur a réuni avec une érudition extraordinaire et une méthode excellente tout ce qui, dans les données de la science actuelle, était de nature à éclairer l’origine et la descendance du livre, considéré dans son ensemble, et de chacun des récits qu’il contient, en particulier.

5o  Enfin, la traduction française de M. Lancereau (Paris, 1871), dont je ne saurais mieux résumer le caractère qu’en reproduisant ce sous-titre programme dont l’ouvrage est suivi dans les catalogues où il figure :

« Première traduction française de l’original sanscrit du célèbre recueil de fables et de contes de Vichnousarman, que les Arabes ont fait connaître sous