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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


nous entendons parler d’eux pour la première fois. Peut-être sont-ils l’arrière-garde de ces Yué-tdn qui, chassés de TAsie centrale par les Huns, tombèrent sur laBactriane et prirent la place des Grecs au ii" siècle avant notre ère (p. xLvni). Ea tout cas, l’identité des Hyaonas et des Chionilae reste hypothétique : il ne saurait en être autrement, dans la pénurie des renseignements que nous fournissent l’Avesta sur les uns, les historiens sur les autres. Elle deviendrait plus ferme si l’on trouvait dans les mêmes régions les Varedhakas, dont Vîshiâspa dispute la domination aux Hyaonas, et c’est une rencontre heureuse, sans être décisive’, que la liste des auxihaires de Sapor compte les Yertae immédiatement après les Chionitae. Si l’assimilation des Hyaonas aux Chionitae est acceptée, il faudra conclure que les croisades de Vîshtàspa contre les Hyaonas ne sont pas l’écho d’une épopée ancienne, mais représentent les luttes des Néo-Zoroastriens des premiers siècles de notre ère contre les tribus idolâtres du nord-est.

. Car on cile ensuite les Al/mni, qui sont du Caucase, et tes Segcstani, qui sont du Saistân (XIX, 2).