un protecteur séculier, qui lui d lAl lo pouvoir, il se trouva amené
Idiil uatuielk’nifnt ;i faire du héros inédiquc d’aulrefoi- ; le prosi^-lyle armé
qu’iuvoquait le Zuroasirisme moderne. Il se pourrait sans doule que les
guerres de VlslilAsp contre Areja|-aspa, roi des llyaonas, appartinssent
déjà !i la légendi ? |)ré-alexandrine, cnmnie lui a[)p ;irlifrment lesainoursde
Cjusiililsp et de Kilàhùn : il n’y aurait de neuf que U : caractère relif^icux
donné à ces luttes, et il faudrait chercher les Ilyaonas parmi les oisins delà
Médie, parmi les tribus guerrières de l’Arménie ou du Caucase. On pourrait
invoquer en faveur do celte induction le fait que le sacrifice oITerl par Vishtûspa
h .rijvi Sûra Anûhita, pour obtenir la victoire contre Arejal-aspa,
est offert sur les bords de la Dâitya, r’esl-.Vdire de l’Araxe. Je crois néanmoins
que l’induction serait inexacte, et que ce rapprocliement perd beaucoup
de sa valeur devant le passage parallèle qui place ce saciitice au bord
du lac Frazdànava, c’est-à-dire dans le Saislàn ’. La présence de Vîshlàspa
sur la Dàilya peut être un souvenir de l’origine médiquedu héros, ou tenir
simplement au fait que la Dàitya est la rivière sainte par excellence, consacrée
par la naissance de Zoroaslre et de lu religion : Vishtàsp sacrifie aux
bords de la Dàitya comme un roi de France pourrait sacifier à Jérusalem.
Si l’Avesta laisse indécise la pairie iiéo-zoroastricnne de Gushtâsp,
le Shah Nama la met dans l’Iran oriental, de Balkh au Saistàn, et c’est
à Merv que le Ydt/cdri Zàr/rdn mol e grand confiit entre VîshIAsp et
ArjAsp. C’est donc du côté de l’Orient que la tradition plaçait les Hyaonas.
Or les Hyaonas rappellent étrangement ces Chionilac-, qui jouent un si
grand nMe surla frontière persane sous le règne de Saporll, tantôt comme
alliés, laiitùt conune ennemis. C’étaient des daêvayasnas, comme les
Ilyaonas ; car, même au service de la Perse, on voit leur chef, Grumpales,
livrer aux llammes, en présence de l’armée iranienne, le corps de son lils,
tué devant .Amide ’.
On ne sait pas à quelle époque les Chionilae sont entrés en contact avec l’Iran : il serait étrange qu’ils fussent arrivés à la frontière à l’instant on 1. Yt. V, 108 ; cf. XVll, 49.
2. SiMEGEL, Eranisclie Alterthumskundf, II !, 283. — tl n’osi pas possible de soniçer aux ’Yaona, aux Grecs de Bactriane,à cause du / ; inilial. 3. Ammien .Mahcellin, XIX, 1.