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ORIGINES DU ZOROASTRISME. — V. ÉLÉMENT ANCIEN DANS L'AVESTA


guonc, sons les coups de lùii Bràlrùk-iêsh ", un des Kuru|) qui l’ont persécuté au berceau.

.Mais Zoroaslrese survit dans trois fils encore à naitre. Un mythe étrange conte que Zoroastre s’étant approché trois fois de sa femme llvogvi , chaque foisle germe tomba à terre : ce germe est recueilli parl’lzi’d iNéryoseiigh qui li ; dépose dans le lac Kasava (dans le Saistan), el à trois reprises, à la fin de chacun des trois derniers milléuiums qui restent à courir, une jeune fille vierge se baignant dans le lac deviendra mhre de ce germe. Ain.si naîtront Ukhshyat-ereta [Oshedar], Ukhshyat-nemô [Oshedar-màli) el Saoshyant (.S(w//j/(m.s). qui. chacun à la fin de son millénium. viendront rétablir la religion de Zoroastre, tombée en ruine. Le dernier. Saoshyant, présidera à la résurrection et k l’inauguration de la béatitude éternelle. Cette légende présente trois points à considérer : la naissance miraculeuse de Zoroastre ; la naissance miraculeuse de ses fils ; les rapports de Zoraslre avec VishtAsp.

Le mythe de la naissance du Prophète rentre dans le cycle de ilaoma. On se rappelle que dans l’histoire du culte de Haoma, Pourushaspa, le père de Zoroastre, est présenté comme le quatrième prêtre de Haoma ; et c’est en récompense de sa piété envers Haoma que lui naît pour fils Zaratliushtra, comme Yima, Thraètaona, L’rvàkhshaya sont nés pour récompenser les trois grands adorateurs qui l’ont précédé : Vîvanhào, Athwya, Thrita-. Le Zarathushira de ce mythe, né du Ilaoma bu par l’ourushaspa, est une incarnation de Haoma : c’est [Jaoma fait homme, une sorte de Dionysos iranien ’. Par là ce mythe peut remonter aux époques les plus anciennes de la religion, si l’on admet avec nous l’antiquité du culte de Haoma, soit que Zarathushira ait été de tout temps une forme de Haoma, ou que l’on ail transporté sur le prêtre Zarathushira un des mythes de Haoma.

Tout aulre esl le caractère des mythes relatifs à ses trois fils à naître, mythes artificiels amenés par la nécessité de remplir un certain cadre 1. Grand liund., cité vol. II, p. 19.

2. YasnalX, 13 ; cf. §§ i, 7,10.

3. C’est pourquoi le Ilaoma el le l’aialiaoma soqI spécialement appelés en 1 honneur de la Fravashi de Zoroastre i^Yasna 111, 2).