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ORIGINES DU ZOROASTRISME. — INTRODUCTION À L’IRAN ANCIEN

le Varsht-mânsar ;

le Bak ;

le Vashtag :

le Hàdhôkht ;

le Spand.

Le Stôt Yasht, en zend Staota yêsnya, ainsi que nous l’avons déjà vu (vol. I, lxxxvii. nous est conservé intégralement dans le Yasna : il contient trente-trois chapitres : ce sont les Gàthas proprement dites, qui forment vingt-deux chapitres, en y comprenant les trois prières capitales (Ahuna vairya, Ashem vohû, Yêrihê hâtàm) 1[1] : elles sont en vers et écrites dans un dialecte spécial, dit le dialecte des Gàthas. Les onze autres chapitres sont en prose et en dialecte vulgaire.

Le Sûtkar, le Varshtmànsar et le Bak contiennent chacun vingt-deux chapitres, correspondant aux vingt-deux Gàthas. Le Bak et le Varshtmânsar sont de véritables commentaires des Gàthas. le premier plus serré 2[2], le second très indépendant et plus semblable à une collection de paraphrases ou de méditations édifiantes. Le rapport entre les vingt-deux chapitres du Sâtkar et les vingt-deux Gàthas est artificiel et non naturel.

11 nous reste trois chapitres du Bak 3[3], les trois premiers : ce sont des commentaires aux trois prières, l’Ahuna, l’Ashem et le Yênhê hâtàm : ils ont été insérés dans le Yasna, dont ils forment les Hàs XIX, XX et XXI. La correspondance exacte entre l’analyse pehlvie de ces trois chapitres du Bak et le contenu des Hàs XIX-XX-XXI du Yasna 4[4], jointe au fait que ces trois Hàs portent le nom de Bakân Yasht, établit avec certitude l’identité des trois Hàs du Yasna avec les trois premiers Hàs du Bak 5[5].

  1. 1. Contenant les 17 Hàs gatbiques proprement dits, les 7 Hàs du Yasna Haptañhaiti comptés pour un seul. l’Airvama ishyô et les trois prières.
  2. 2. Aussi l’analyse du Yarshtmànsar a été un de nos principaux secours pour l’élucidation des Gàthas vol. I, ciii-civ.
  3. 3. Analyse du Bak dans le Dînkart, IX. 47-08.
  4. 4. Voir West. l. l., pp. 303-310, 453-454.
  5. 5. Le nom du Bak est probablement bagha, nom donné, semble-t-il, à la prière divine (vol. I, 164, note 17).