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des idées du Nirangistàn, nous n’avons pas eu d’autre guide que l’analyse du Dînkart 1[1].

Les Nasks sont au nombre de vingt et un, répondant aux vingt et un mois de l’Ahuna vairya 2. Ils sont divisés en trois classes, de sept Nasks chacune, répondant aux trois lignes de l’Ahuna 2[2].

La première classe comprend les Nasks relatifs aux Gâthas, gâsàn ; la seconde classe, les Nasks de la Loi, dât ; la troisième, ceux du Hadhamàthra. Selon le Dînkart, les Nasks gathiques ont pour objet la connaissance théorique et pratique du monde spirituel, du monde supérieur 3[3] : les Nasks datiques, la connaissance théorique et pratique du monde matériel, du monde inférieur 4[4] ; les Nasks hadha-màthriques ont pour principal objet la connaissance et la pratique intermédiaires entre les deux 5[5]. On pourrait donc définir ces trois groupes : le groupe de la Théologie, le groupe de la Loi, le groupe mixte. Le Dînkart d’ailleurs observe lui-même que cette division n’est pas stricte et que chaque groupe contient des matières qui appartiennent plus logiquement à l’autre.

II

Les sept Nasks gathiques, ainsi nommés « parce qu’ils sont faits pour les Gâthas » 6[6] c’est-à-dire qu’ils sont le développement ou le commentaire des Gâthas, sont :

le Stôt Yasht ;

le Sùtkar ;

  1. 1. Cf. Rivâyat de Bahman Pûnjyah, ap. West, Dinkart, 418.
  2. 2. Cf. West, Dînkart, VIII, 1, 6-7 et tout le chapitre.
  3. 3. apartar minôi-dânishnih minôi-kârîh (ibid., § 5).
  4. 4. azîrtar gîtî dânishnîh u-gîti-kàrîh (ibid.).
  5. 5. avîrtar âkâsîh u-kàr-î madam zak-i mîyân hand 2 [ibid.).
  6. 6. mâ ol gâsân obdûnt yakôyamûnêt ; ceci ne semble s’appliquer qu’aux six premiers ; le septième et dernier, le Spand, est « rendu gathique » gâsânîk obdûnt ; c’est-à-dire sans doute qu’il n’est pas directement inspiré des Gàthas, comme les autres : il traite de la légende de Zoroastre.