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ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — FARGARD 3 43

feraient cent pieds d’homme, mille seins de femme’ dix mille formules de Yasna^^.

32 (105). Quand fut créé le blé, les Daêvas saulèrenl ; quand il grandit, les Daêvas perdirent cœur ; quand les nœuds vinrent, les Daêvas pleurèrent ; et, quand l’épi vint, les Daêvas s’enfuirent . Dans la maison oii le blé 54. Il fait marcher la religion comme le feraient cent pieds d’hommes, c’est-à-dire comme le feraient cinquante remueurs promenant un enfant ; il ’"allaite comme le feraient mille seins de femme, c’est-à-dire comme le feraient cinq cents nourrices allaitant un enfant ; la religion étant comparée à un enfant qu’il faut bercer et nourrir. — satem paitislitanàm. /)m« 1 00 patishtdnihcigûnpun 50 gabrd dast-hdlakîh (lire n2«/a/iî/t’ ? car M" traduit «j-Jl., comme s’il s’agissait de berceurs), i apurnàlk valhdûnand ; hazaiirem paiti-daranàm, pun 300 pcstdnih cîgûnamat piin 500 nisâà ddyakdni /i apùrndik di vakhdûnand. paitislita et paitidara ne sont pas proprement le pied et le sein, mais le mouvement (du remueur ou du berceur) et l’offre (du sein"). La glose signifie : « avec cent actions de pied, comme si on faisait bercer un enfant par cinquante hommes ; avec mille offres de sein, comme si on faisait allaiter un enfant par cinq cents nourrices. »

55. baèvare jasnô-kereitinàm, /jm ;( bévar Izhhn kartdr’ili « dix mille accomplissements de Yasna » ; cette expression désigne, comme on a déjà vu (vol. I, p. 364, note 34 et p. 393), la prière sacrifîciale par excellence, le Y^èiilièbâtàni. Glose : « Comme si, pour le bien d’un enfant, on accomplissait autant de sacrifices qu’il faut pour contenir 10,000 Yèiiliè bàlàm. »

56. Yat yavô dayàt, àat daèva L^îsen,

Yat sudbusb dayàt, àat daêva luseii ;

^’at pisbtrô dayàt, àat daèva urutbcn.

Yat guûdô dayàt. àat daèva perelhcn.

Ces quatre lignes symétriques, qui ont tout l’air de deux distiques rimes (peut-être d’un quatrain monorime, si th se prononce s), marquent, selon l’analyse du Dtnkart (§ 10), l’abattement des Daêvas devant « la poussée, la croissance, la maturité du blé » [min rùijiskn, vakhshishn,pazmdyishnt jûrtà’i). yavô est le blé comme plante ;

— sudhush, traduit sûftak, désigne la tige qui grandit (cf. p. OÀ- « épais ») et répond à vakiis/iishn du Dinkart ; — pisbtrô est le nœud, la jointure de la tige grandie {pcshak, qui traduit pihba(( nœud d’un bâton », Vd. IX, 14, 41 ; glosé dans les deux passages girîs z= gii-i/i «jf^t nceud ») ; — jjiifida est probablement le blé même, comme grain ; persan gandum f-^.

bviseD « ils sautèrent » (p. khiz ; k/iîst, ghal ragld yalivîml) ; — tuscn, traduit lôlùk yahvùnl, glosé an-ûmêt « sans espérance » ; tôhik = p. lulù ^^^ « vide », *tusa = : sscr. tuecba ; — urutbcn, giryahêt, a’iglislidn skin û mùyak kart ; «ruth = : sscr. rud ; - pcrctlicn : traduit par conjecture ; je ne comprends pas le peblvi correspondant. " Tout cela, dit le commentaire, se passa à la création » {dmià hamdi zak pun In’indalàsli ].