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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


Ahura Mazda répondit :

C’est là où sont enfouis" le plus d’hommes morts ou de chiens morts’*.

9 (28). Créateur du monde des corps, saint ! Quel est le troisième lieu où la terre a le plus de chagrin ? Ahura Mazda répondit :

C’est là où sont construits le plus grand nombre de ces Dakhmas" où sont déposés les cadavres d’hommes.

10 (31). Créateur du monde des corps, saint ! Quel est le quatrième lieu où la terre a le plus de chagrin ? Ahura Mazda répondit :

C’est là où il y a le plus grand nombre de terriers des créatures d’Angra Mainyu’".

H (34). Créateur du monde matériel, saint !

Quel est le cinquième lieu où la terre a le plus de chagrin ? Ahura Mazda répondit :

C’est là où la femme et l’enfant d’un fidèle suivent le chemin de 43. sairênikaùtê ou nilianfi ; litt. « ont gi parinliiimation » : sairè, ou mieux saèi-è, est un parfait en rê à la façon védique (duli-re, de duli ; cf. Eludes iraniennes, II, 96), de si, sscr. ci « être couché » [shabhîmét), cf. Farg. VII, 45. 14. cf. Vd. I, 13. Gloses :« Sous la terre ils ne voient pas le soleil » : les cadavres doivent reposer «m ?- la terre, en vue du soleil : v. Vd. VI, 51 ; Vil, 45. « Le Génie de la terre tremble tout entier, comme un homme tout troublé de quelque terreur. » — « Il est dit dans la bonne Religion, dit le Saddar (ch. xxxin), que quand l’on enfouit un cadavre dans la terre, l’Amshaspand Aspendàrmat (cf. vol. I, 24) en frissonne aussi fort qu’un homme qui aurait dans sa chemise un serpent ou un scorpion : ainsi en est-il de la Terre. Et quand tu fais paraître au jour un cadavre enfoui, la terre est délivrée de chagrin » (cf. infra, S "12). l.ô. Sur les Dakhinas et l’exposition des morts, voir Vd. VI, 44-51, et I’.^pfendice 15 au Farg. VIII. — Glose : « Sous la terre on ne voit pas le soleil, c’est pour cela que ceci (l’inhumation) est pire, car il y a là moins d’espoir de voir le soleil «. La terre souffre moins des cadavres qui reposent sur les Dakhmas que de ceux qui reposent dans son sein, parce que ceux-là du moins voient le soleil. Ib. Les terriers des bêtes malfaisantes, « les trous des khrafstras » : cf. noie 12.