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FARGARD 3

Les Guèbres,dit Chardin (éd. Langlès, VIII, 358), « regardent l’agriculture, non seulement comme une profession belle et innocente, mais aussi comme méritoire et noble, et ils croient que c’est la première de toutes les vocations, celle pour quoi le Dieu souverain et les dieux inférieurs, comme ils parlent, ont le plus de complaisance et qu’ils récompensent le plus largement. Cette opinion, tournée en créance parmi eux, fait qu’ils se portent naturellement à travailler à la terre et qu’ils s’y exercent le plus : leurs prêtres leur enseignent que la plus vertueuse action est d’engendrer des enfants (cf. Farg. IV, 47 et notes) et après de cultiver une terre qui serait en friche (cf. uifra, § 4), de planter un arbre soit fruitier, soit autre ».

Aux témoignages classiques sur le sujet (Xénophon, Economiques^ IV, 4 elss. ; Polybe,X, 28, cité note 10, etc.) est venu s’ajouter un témoignage piquant, récemment découvert par MM. Cousin et Deschamps à Deremendjik, près de Magnésie du Méandre, el qui émane de Darius même : c’est une lettre du Grand Roi au satrape d’Asie Mineure, Gadatès, le félicitant d’avoir bien travaillé la terre du roi et acclimaté dans la basse Asie les fruits d’au delà de l’Euplirate (ÏTt xrjv èiJ.r ;v h^-KO’izXc, yiSv, toÙ ; Trspxv ’EuçpxTOJ •/.ap-5Ù ; ii : xct y.«-ru tïJç ’Aafaç [j.Épr) xaTaçuTejuv, Bulletin (le Correspondance hellénifjue, XIII, 529).

Le Fargard III est le commentaire de ces textes. Le sujet principal est, dans les termes du Dinkart,