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VENDIDAD
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FARGARD I

Le Fargard qui ouvre le Vendidad contient, puur employer les termes du Dînkart (VIII, 42, 2) « rénumération de seize pays excellents créés [par Auhrmazd] et des fléaux correspondants à chacun d’eux, [envoyés par Ahriman] » 1[1] En effet, à chaque pays nouveau créé par Ahura, Angra Mainyu répond en créant un fléau, d’ordre physique ou d’ordre moral, destiné à corrompre la perfection native de la création divine : cette contre-création s’appelle paityâra, littéralement « réaction, obstacle ».

Ces seize contrées appartiennent toutes à l’Iran. On a voulu autrefois tirer des conclusions historiques très lointaines de l’ordre dans lequel elles sont rangées et qui reproduirait la marche de la colonisation iranienne descendant du plateau de l’Asie centrale 2[2]. Haug en fait un document contemporain de l’occupation de ces provinces et comme le journal de l’immigration. Le texte, pris en lui-même, a des prétentions beaucoup moins

  1. 1. Madam î 6 jîvâk î pâhlûm bràhînîtan nâmcashtîk aûshmurît, paîtyârak-c-î ol jût jût mat yakoyamûnêt.
  2. 2. Heeren et Rhode ; voir M. Bréal, La Géographie de l’Avesta (dans les Mélanges de mythologie et de linguistique, 187 sq.).

t. ii. 1