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ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — FARGARD 19

[Assis 30 sur la haute rive de la Dareja devant Ahura Mazda ; devant le Bon 3 ’, aux bonnes mesures ; devant Asha Vahishta, lvhshathra Yairya et Spenta-Ârmaitij.

12 (39). Comment délivrerai-je le monde de cette Druj ? Du mauvais AngraMainyu ? Comment de ce bourg mazdéen chasserai-je la souillure directe ? Comment la souillure indirecte ? Comment la Nasu ? Comment purifierai-je le fidèle ? Comment apporterai-je la pureté à la fidèle ?

13 (12). Ahura Mazda lui répondit :

Invoque, ô Zarathushtra, la bonne Religion Mazdéenne 32.

Invoque, ô Zarathushtra, sans les voir 33, les Amesha-Spentas qui régnent sur la terre aux sept Karshvares.

Invoque, ô Zarahtushtra, le Ciel souverain 34 ; le Temps sans borne 33 ; Vayu, à la haute action 36.

Invoque, ô Zarathushtra, le vent puissant, créé de Mazda ; la belle et bienfaisante fille d’Ahura Mazda 37.

14. Invoque, ô Zarathushtra, ma Fravashi, à moi, Ahura Mazda, le plus

30. âonhânô est traduit par conjecture d’après âonkenli (Yasna IX, W^yatîbûnd), Alaska (LXVII1, 9 ; yatîbûnê) ; dans ce dernier passage, le mot yatlbûnê, « assiedstoi », est glosé gôsh yakhsûnê, « prêle l’oreille » ; âonbânù revient donc à « écoutant Ahura » ou en « conférence avec Ahura ». Toute la phrase semble transposée.

31. vaiikavê voku-maidkè (Yasna XII, 1, voku-mailê) : dans le passage du Yasna vafihavê se rapporte à Ahura ; ici ildésigne certainement Yoliu Manô que l’onaltend avec les autres Amshaspands.

32. Glose : « invoque le Jâl-dîv-ddt » (le Vendidad), c’est-à-dire la partie de la loi qui a rapport aux purifications : cf. Farg. V, note 43.

33. avaên (K 1, L*), avêndpatdklh ( ?) ; le sens est donné par la glose : amatshàn là vînê aps/idn olàîzishn, « bien que tu ne les voies pas, il fautpourtant leur sacrifier ». La glose prouve que le traducteur avait dans son texte la lecture avaèn ; le traducteur du Yasna LVI, 23, avait adopté la lecture avâin, sâtûnand, « vont » — avaên est composé d’a privatif et du mot racine vaên, pris adverbialement (cf. vol. 1, 210, n. 39).

34. kvadkâtakê, khûtàt { — khûdât) ; litt. « qui a sa loi propre », c’est-à-dire qui ne dépend de rien d’autre. Glose : « sa qualité de khûtàt consiste en ceci que dans l’accomplissement de ses fonctions (khvêshkârîh) il n’a besoin de rien autre »

35. Par opposition au temps limité de la vie du monde qui est de 12, 000 ans (Bund., XXXIV, 1).

36. Le Génie de l’atmosphère : voir Yt. XV.

37. Spenta-Armaiti : cf. vol. I, 24.