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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


69 (136). Ahura Mazda répondit :

Si un homme a commerce avec une femme qui a les fleurs blanches, ou qui a ses règles et voit le sang, lui le faisant en pleine connaissance et conscience, et elle en ayant pleine connaissance et conscience"* ; 70 (137). il immolera mille têtes de petit bétail ; de toutes ces victimes il portera pieusement au feu les entrailles, avec libalions**" ; il offrira les épaules aux bonnes eaux^".

71 (140). Avec piété parfaite, il offrira au feu mille charges de bois tendre, d’Urvàsna, de Vobti-gaona, de Vohû-kereti, de Iladhânaêpata ou de toute autre plante odorante.

72 (122). Il liera mille faisceaux de Baresman. Avec piété parfaite il offrira aux bonnes eaux mille libations, unies au Haoma et au [lait] de la vache, préparées purement et fdtrées, préparées purement par un homme de bien, filtrées par un homme de bien, et mêlées à la plante que l’on nomme Hadhànaêpata".

73 (144). Il tuera mille serpents de ceux qui se traînent sur le ventre et deux mille de l’autre espèce ’^.

68. Pour les détails de l’expiation, comparer ceux de l’expiation pour le meurtre d’un chien d’eau (Parg. XIV, en particulier §§ 2-6). 69. Voici un débris du rituel d’un sacrifice presque tombé en désuétude, le zôkr âtash, qui est pour le feu ce que Vdh-zôhr est pour l’eau (p. 154^ note 39 et vol. 1, p. Lxni et 39). C’est le zôhr âtash que décrit Strabon quand il rapporte que les .Iages mettent sur le feu un peu de l’épiploon (toO è^fcAou ti iJ.’.-/.pov l’Man’., liç A^Y^" ’^SÇ) £w TO^Op ; XV, 13). Le D"" Gemelli, au xvii siècle, mentionne également ce sacrifice : « Ascending six sleps they showed me in a Room adjoining to the temple [VAdàran), theirFire which they fed with Wood, and sometimes burn on it the Fat of the Sheep’s Tail » (A Voyage round the World, 1694). — Le terme zend est aTsmaiiÙTâo qui peut répondre phonétiquement au latin omen-[lum), si omen est ’opes-men ; omenlum est le mol même dont se sert Catulle décrivant le sacrifice des Mages :

Accepto veneretur carmine divos

Omenlum in flamma pingue liquefaciens (LXXXIX). Une glose cite comme définition des afsmainivào les mots zends, yat añtare veredhka asmareja, « ce qui est entre les reins et le foie ». 7U. Ceci est l’offrande de l'âb-zôhr. — D’après le Shayast, XI, 4, quand on immole un animal, le cœur est consacré au feu et l’épaule (bàzài) aux eaux. « La viande même est mangée par les fidèles » (Framji) ; cf. Hérodote, I, 132. 71. Cf. Farg. XIV, 4.

72, Cf. Farg. XIV, notes 12 et 13.