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ZE.ND-AVEST A : VE>DIDAD. — FARGAHD 16 231

les fleurs blanches, ou ayant ses règles’ et qui voit le sang, que feront les adorateurs de Mazda ?

2 (3). Aliura Mazda répondit :

Ils choisiront un chemin sans bois, — plantes ou arbres, — ils saupoudreront le sol de poussière sèche- et isoleront de la maison la moitié, le tiers, le quart, ou le cinquième^ : car autrement le regard de la femme pourrait tomber sur le feu*.

3 (9). Créateur du monde d-is corps, saint ! A quelle distance du feu ? A quelle distance de l’eau ? A quelle dislance des faisceaux consacrés de Baresman ? A quelle distance du fidèle ? 4 (iO). Ahura Mazda répondit :

A quinze pas du feu, à quinze pas de l’eau, à quinze pas des faisceaux consacrés de Baresman, à trois pas du fidèle^ 5 (iij. Créateur du monde des corps, saint ! A quelle dislance l’homme qui lui apporte sa nourriture se tiendra-t-il de la femme qui a les fleurs blanches, ou qui a ses règles et voit le sang ? 6 (12). .hura Mazda répondit :

i. citliravaili, clhrômand, aigh :a)’<. — dalxlislilavaiti est le terme ordinaire, dalshslita signifie primitivemeat « signe » ; de là ses sens ordinaires de « caractéristique, naturel >> ; au sens de « règles », il signifie sans doute « signe sexuel ». 2. Pour empêcher que la femme impure ne louche les eaux, les plantes ou la terre.

3. Dans l’enclos de la maison ils choisissent une partie aride et nue, oii il n’y a rien qui craigne la souillure, et le réservent pour Dasiilànistàn, c’est-à-dire pour retraite de la femme Dashtàn. Aujourd’hui encore, une chambre écartée du rez-dechaussée est réservée à cet usage : dans la maison où habitent plusieurs familles, il y a un Dashtànistàn commun. — fratara Laça ninàna verezyàn — naèniem, fràztar min olàshdn mnn r varzând a’igh dashtànistàn hirà anà o’idùnand a ;/ùp nêniak, « en avant de leur maison ils feront, c’est-à-dire ils établiront comme Dashlànistan, la moitié... »

4. Si une femme qui a ses règles jette l’œil sur le feu, c’est un péché de 12 dirhams ; si elle s’en approche à plus de trois pieds, c’est un péché de 1,200 dirhems (un Tanâfùhr) ; si elle y met la main, c’est un péché de 15 Tanàfùhrs [Saddar, Lxvin).

5. A trois pas du fidèle, afin qu’elle puisse recevoir la nourriture, qui lui est tendue sur de longues cuillers de fer.