Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/277

Cette page n’a pas encore été corrigée

ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — FARGARD i5 223

10 (34). Et si cette jeune fille, par honte du monde, ramène les règles contre nature, au moyen de l’eau et des plantes, c’est un péché qui vaut sa [première] faute.

11 (36). Si un homme approche d’une jeune fille, en puissance de parents ou non en puissance de parents, livrée [à un mari] ou non livrée, et qu’il la rende enceinte, qu’elle n’aille pas, par honte du monde, détruire son germe.

12(38). Et si la jeune fille, par honte du monde, détruit son germe, père et mère sont tous deux coupables ; père et mère partagent le meurtre ; père et mère seront punis pour le meurtre de la peine du Baodhôvarshta ’°.

II h.

13 (40). Si un homme a commerce avec une jeune fille en puissance de parents ou non en puissance de parents, livrée [à un mari] ou non livrée, et qu’il la rende enceiii te et qu’elle dise : Je suis enceinte de cet homme ’® ; et l’homme dit : Demande à la vieille ’" une de ces drogues abortives . 14 (43). Et la jeune fille demande à la vieille une de ces drogues abortives, et la vieille lui apporte du Banha’^, ou du Shaêta, une drogue qui 15. Voir Farg. VII, a. 47 ; XII, n. 17. — « Il arrive aussi, quand uue femme devient enceinte, que, par crainte du déshonneur, elle fait périr son enfant. L’homme, dont est cet enfant, est alors aussi coupable que s’il avait tué l’enfant de ses mains, et il est margarzdn » {Saddar, LXIl, 4-5’.

16. Litt. « cet homme a fait l’enfant ».

17. Sa nourrice, ou la faiseuse d’anges du lieu. 18. Traduction par à peu près : le texte aètaèshàm jijishanuhaperesanuha présente deux impératifs dont le second seul est clair ; le premier, combiné avec aètaèshàm, est traduit an hhor’tshn ziyàn {sic § 14, 43) zivUàrdn, « ces drogues qui font périr les vivants », par étymologie fantaisiste de jijish : nous en retenons seulement que aètaèshàm se rapporte aux drogues et que jijish est un réduplicatif d’un verbe ji signifiant : « faire périr ». Le sens littéral semble être : « demande à la vieille de ces drogues, fais périr ».

19. Banha, mamj ; le bang ou mawj, surtout connu comme liqueur enivrante et extatique, le hashish de r.sie centrale. — shaèta, skèl : « soit celui de Vishtàsp, soit celui de Zoroastre » : peut-être faut-il entendre : <• le Bang [de VishtAspj ou le Shêt [de Zoroastre] » : Arda Viràf obtient ses extases en buvant le « Bang de Vîsh-