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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


comme un guerrier. — C’est en cela qu’il a le caractère d’un guerrier.

46 (135). Il est vigilant et ne dort qu’à demi, comme un laboureur ; il est le premier, il est le dernier de la maison, comme un laboureur ; il est le dernier, il est le premier de la maison, comme un laboureur^’. — En cela, il a le caractère d’un laboureur.

Il aime à chanter, comme un musicien^" ; il blesse qui s’approche, comme un musicien ; il est mal dressé et fantasque-, comme un musicien. — C’est en cela qu’il aie caractère d’un musicien. 47 (143). Il aime les ténèbres, comme un voleur ; il rôde dans la nuit^ comme un voleur ; il mange sans scrupule*, comme un voleur ; et par suite il est dépositaire infidèle"’, comme un voleur. 58. paru pasca nmânaLè. Glose : « quaad le bétail sort de Félable, il va en avant ». 59. pasea paru nmànabê. Glose : « quand le bétailr entre à l’étable, il va derrière •>. 60. vaèso, vés. Le sens de ménestrel est établi : 1° d’après la première épithète, Lvandrakara, khvandk-kar,i< qui fait chanson » (cf. _/^Ui-, chanteur ; de hvan, p. JX^^) ; 2° d’après la tradition postérieure qui traduit j^. Peut-être ce mot de ces nous est-it resté dans jLjT, nom pehlvi des musiciens que Bahrâm Gôr fit venir de l’Inde [x :^ J"^ iJ^, J^.’x ù^/’ ; ^iujmil ut-lêvàrikh, Journal asiatique, 1841, II, 53’t) : ce sont les Louris isj^ de Pirdausi et des modernes. « Les Louris errent dansle monde, cherchant leur vie, compagnons de gite et de rcjute des chiens et des loups et toujours sur les chemins pour voler jour et nuit » (Firdausi, ti’. Mohl, petite édition, VI, Gl).

61. Litt. « il blesse de près ». Il insulte le passant, comme un Louri. 62. zairiiiiyafsma, )iizàr patmân aigh farhangi saryn ohdûnand, « de maigre mesure, c’est-à-dire qu’il a mauvaise instruction ». afsman se dit de la mesure métrique (vol. I, p. 308, n. 75 et 477, n. 2) : l’épithète lui rcproi’he donc de mal observer la mesure dans ses chansons. Ihryafsina « qui a trois mesures » ( ? le pehlvi a r’iplak paliiidn, «à mesure mauvaise» ; 7-î/)/aA’ traduit erekbta : YasnaXXXII, 7 ; XiilV, 2) ; glose : « ce qu’il fait, vite il l’abandonne » [zak î obdûnand ziU bard sliahkûnand). 63. khshnpûj’aunù, lai/hjd âyôkhldr ; M. «j’jj i.»i,. 64. apisUmô-hvarô ; Fràmji traduit « qui mange sans repentir [la nourriture d’autrui ] » : il lit donc le pehlvi aphkmdn k/iôr el voit dans /J«(^m«n l’origine du persan pashinidn. La traduction de Munich a «Ji-’jj*- ^l»L ^^ « qui mange sans mesure », ce qui suppose la lecture apê-sdmdn khôr. Le sens général est le même d’ailleurs dans l’une et l’autre traduction et concorde avec l’épithète qui suit. 65. atliaca duzlinitlliàtô. « et ainsi mauvais dépositaire ». Le pehlvi traduit u de mauvais naturel », dûsli-khîm, nidliâto étant « ce qui est déposé [au fond du cœur] » ; c’est d’ailleurs le sens du p. jl,J. Cependant la glose qui suit semble indiquer qu’il