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ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — FARGARD 8


32 (102,. Âhura Mazda répondit :

L’homme qui charge le mâle ou qui reçoit le màlew, ô Spitama Zarathushtra, voilà l’homme qui est un démon, voilà l’homme qui sacrifie au démon. Voilà l’homme qui est l’incube du démon, qui est le succube du démon. Voilà l’homme qui sert de femme au démon, voilà l’homme qui vaut un démon, qui est tout entiei- un démon. Voilà l’homme qui avant de mourir est déjà un démon et qui après la mort devient un des démons invisibles ; tant l’homme qui charge le mâle que celui qui reçoit le mâle ". IV.

33 (107). Créateur du monde des corps, saint I

L’homme sera-t-il pur, ù saint .Mazda, qui aura touché un cadavre desséché, mort depuis plus d’un an- ?

34 (I0f< . .Ahura .Mazda répondit :

Il sera pur. Le sec ne se mêle pas au sec’-. Si le sec se mêlait au sec. 49. arsLaca viptù arshaca vaèpajô ; ijâshani v’njtak u’jùslian v’ipViii’dak : cf. Dddistdn LXXI, en particulier J§ 6-7 ; D’uikart, VIII, 35, 13. 50. Tout passant peut tuer de son autorité propre le coupable pris sur le fait : cf. Saddar, IX, 4 et plus bas, § 74, note.

51. On a déjà vu plus haut (Farg. VI, 1) que la terre souillée de nus’i est pure au bout d’un an. D’ailleurs, le cadavre desséché ne contient plus aucun des éléments liquideset solidesdout la décomposition engendre l’infection. On expose les cadavres à la dent des fauves pour séparer les os qui sont inoffensifs de la graisse qui est le siège de la corruption (v. s., page 93, note 34) : dès que ce résultat est produit, de quelque façon que ce soil, le danger d’impureté a disparu. 52. nôit lilshku kishkvài sraèsbjèili : srish est le persan sirishian, ^~j^, mêler ^en particulier de l’eau à la terre) ; siiU/t est la colle. — Le principe posé dans ce paragraphe a conservé sa force sous l’Islam : « Pour encourir leur immondicité dans l’attouchement des Chrétiens et autres idolâtres, dit Gabriel de Cliinou, à propos des Musulmans de Perse [Relation nouvelle du Levant, p. 88), il est nécessaire que, s’ils les touchent, leurs vêtements soient mouillés. C’est à cause, disent-ils, f/n’élanl .vm l’immundicHé ne s’attache pas ;... ce qui est cause que dans les villes oii leurs .Mullas et Docteurs ont plus d’autorité, ils font parfois défendre par leurs Kans que lorsqu’il pleut, les Chrétiens ne sortent pas de leurs maisons, de crainte que par accident, venant aies heurter, ils ne soient rendus immondes. » — Aujourd’hui encore, en Perse, « les jours de pluie, les Juifs doivent rester enfermés chez eux, car l’impureté religieuse, conduite par l’eau de pluie, irait du .luif au Musulman " LWUiance isvaélile universelle, 1885, p. 73>