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86 ANNALES DU MUSÉE GUIMET

l’année durant. Ils pourront, s’ils le veulent, ensemencer le reste du terrain- ; ils pourront l’arroser s’ils le veulent. 3 (5). Si les adorateurs de Mazda ensemencent, s’ils arrosent dans le courant de l’année la pièce de terre sur laquelle chiens ou hommes sont morts, ils se rendent coupables envers les eaux, envers la terre, envers les plantes, du péché » d’inhumation des morts » ^ 4 (7). Créateur du monde des corps, saint ! Et si ces adorateurs de Mazda ensemencent, s’ils arrosent dans le courant de l’année la (erre sur laquelle sont morts chiens ou hommes, quelle sera la peine ?

5 (9). Àhura Mazda répondit :

C’est un cas de Peshrjtanu ; ils recevront deux cents coups d’Aspahêashtra, deux cents coups de Sraoshô-carana. 6 (10). Créateur du monde des corps, saint ! Et si ces adorateurs de Mazda veulent de nouveau faire produire à cette terre^, l’arroser, la labourer, l’ensemencer, que feront ces adorateurs de Mazda ?

7 (12). Ahura Mazda répondit :

Ils rechercheront sur cette terre tout ce qu’il peut y avoir d’os, de poils, d’excréments’, d’urine et de sang.

8 (13). Créateur du monde des corps, saint ! Et s’ils ne recherchent point ce qu’il peu ! y avoir sur elle d’os, de poils, d’excréments, d’urine et de sang, quelle sera la peine ? 2. « Le terrain alentour ». Ne doit rester inculte que la pièce de terre qu’occupe le cadavre.

3. Ils commettent le péché de nasuspaya « envers les eaux qu’ils versent, la terre qu’ils fouillent, les plantes qu’ils sèment ». Néanmoins le nasuspaya n’est ici que métaphorique, car il n’y a pas eu inhumation réelle : c’est pourquoi le péché n’est pas « inexpiable » anâperclLa, comme le nasuspaya réel (Vd. I, 13). — Sur àstàrayàoiilê, voir p. 66, n. 7.

4. Cf. p. 54, n. 15.

5. yasen zàm raodLayàin : litt. « s’ils désirent [que] celte terre [soit] faisant pousser » [drôyis/in-ômand).

7. spâmànica ; izx^ t-{i[ivii-t, dont l’équivalent pehlvi est corrompu ; FnÂMJi traduit ()âsht <i chair » ; mais le mot semble se retrouver, sous une forme corrompue, dans le shâma du Far/ianç) zend -pehlvi, Iraduit rldnn’ih « excrément » et c’est ainsi qu’il faut lire sans doute le mot qui suit mût (mùlliràm) dans la traduction pehlvie.