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ANNALES DU MUSÉE GUIMET
4o Le Yasna Rapithwin est un Yasna célébré en l’honneur du Génie du midi, qui préside au Gâh de midi et à l’Été (la seule saison où ce Gâh soit invoqué : voir p. 26). Un bon Parsi doit le faire célébrer deux fois l’an, au début et à la fin de l’été. Il diffère du Yasna ordinaire par la suppression des invocations relatives à tous les autres Gâhs[1].
5o Les Gâhânbârs ou offices des fêtes de saison : voir au vol. II, Âfrîngân Gâhânbàr.
6o Le Srôsh Darûn ou Bâj, le Zôhr Âtash, l’Ardâ Frôhar et les Âfringân célébrés en l’honneur des morts : voir au vol.II, Vendidad VIII, Appendice.
7o Le Giti khirîd où « l’achat du ciel dans ce monde » doit être célébré pour chaque fidèle[2]. Il consiste en la célébration de neuf Yasnas : six du Minô-nâbar en l’honneur des Yazatas ; les autres en l’honneur, l’un de Srôsh, l’un des Sîrôza, c’est-à-dire des trente génies du mois, le neuvième de Vispéred, c’est-à-dire de tous les Ratus[3].
8o Le Zanda Ravân est un Srôsh Darûn célébré pour le bénéfice d’un vivant, considéré comme en danger de mort. Chaque Parsi doit faire célébrer une fois en sa vie ce service pour le bénéfice de son âme. On le fait généralement célébrer les trois premiers jours de la fête des Férouers[4].
9o Le Hômàst est un multiple du Yasna et du Vendidad. Il est célébré pour expier les manquements commis par une femme aux règles de pureté légale. Il a quatre formes : 1o le Yak hômàst simple, composé de 12 Yasnas

    traduction pehlvie, et prennent alors le titre de Sadé سليم « pur, sans mélange ». Le Yasna Sadé, le Vispéred Sadé sont le Yasna, le Vispéred zend, avec ou sans nirangs, mais sans traduction pehlvie. Comme le livre du Vendidad ne fait jamais à lui seul l’objet d’un office, on entend par « office du Vendidad » l’office formé des trois livres Yasna, Vispéred, Vendidad, entremêlés suivant les nécessités liturgiques ; et le mot Vendidad Sadé désigne généralement, non le texte zend du livre du Vendidad, mais le texte zend des trois livres tels qu’on les récite dans l’office complet. — L’office du Vendidad semble désigné par les mots dàtem hadhadâtem (cf. p. 9, n. 14). — L’Hêrbad Peshtanji Kâusjî Rabâdî a publié, à l’imprimerie Tahmuras, une édition liturgique du Vendidad Sadé, Vandidâd bâ Nîrang, 548 p. grand in-fol. Bombay, 1885.

  1. Il est célébré avec un Barsom de 13 tiges. Le texte du Yasna Rapithwin est donné dans le Yasna bâ Nîrang de Tahmuras, pp. 314-338.
  2. Cf. p. liv, note 2.
  3. Notes de Jivanji Modi.
  4. Peshotanji Dastùr Bahramji Sanjana, ap. West, Pahlavi Texts, II, 237, note 3.