Page:Annales du Musée Guimet, tome 21.djvu/601

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
455
ZEND-AVESTA : VISPÉRED. — KARDA 3


sainte, qui est telle que Spenta-Àrmaiti 11[1] et telle que les femmes 12[2], ô Ahura Mazda !

A sa place l’homme de bien, riche en bonnes pensées, riche en bonnes paroles, riche en bonnes actions, qui déploie la foi 13[3] ne déploie pas la perversité 14[4], et par les œuvres de qui le monde grandit en Bien 15[5].
5 (25). Pour chacun de vous tous, adorateurs de Mazda, nous proclamons un Ratu, nous établissons un Ratu, parmi les Amesha-Spentas et parmi les Saoshyants 16[6] les plus sages, les plus véridiques, les plus empressés, les plus intelligents. 17[7]

Nous proclamons la plus haute puissance de la Religion mazdénne Ratu du Prêtre, du Guerrier, du Laboureur 18[8].


Les deux paragraphes suivants s’intercalent dans le Vendidad Sade entre les §§ 15 et 16 du Yasua XI, c’est-à-dire après que le Zôt a bu le Parâhôm et avant la récitation du Fravarànê.

Le Zôt.
6 (30). Le désir du Seigneur… — que cet Àtravakhsha 19[9] me le dise !…
Le Râspi.
C’est la règle du bien. Que l’homme de bien qui la connaît la proclame !

Le désir du Seigneur… — que ce Zaotar me le dise !
Le Zôt.
C’est la règle du bien. Que l’homme de bien qui la connaît la proclame !
  1. 11. Litt. « qui est Speńta-Ârmaiti », c’est-à-dire qu’elle a les vertus de Speńta Ârmaiti, qu’elle est une Speńta-Armaiti sur terre.
  2. 12. Les êtres féminins du monde supérieur, ou les Fravashis, qui sont considérées comme les épouses ou les filles d’Ahura ; voir Y. XXXVIII, 1 ; Vp. II, n. 8.
  3. 13. Plus exactement « la profession de foi » ; visto-fraoreitim ; vistô, padtâk « manifeste », litt. « vu » ; fraoreiti, voir Y. XIII, fin.
  4. 14. evistô-kayadhem, afrâj padlak kdstârîh, aigh vinâskdrîh lâ padtâk ; cf. Yasna LVII, 15 et LXI, 2.
  5. 15. Cité du Yasna XLIII, 6 c : cf. Vp. II, 5.
  6. 16. Voir Yasna XIII, 3, note 12. — Pour les épithètes qui suivent, voir ibidem, notes 13, 14, 15.
  7. 17.
  8. 18. Même phrase Yasna XIII, 3 ; voir note 16.
  9. 19. yô àtruvakhshô ; c’est-à-dire le Râspi eu sa qualité d’Atravakhsha, qualité qu’il vient d’assumer dans sa dernière opération qui a été de jeter des parfums sur le feu : voir page 113, kiryâ du § 11.