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ANNALES DU MUSÉE GUIMET
3 (1). Avec cette libation et ce baresman j’appelle au sacrifice la Production des êtres, sainte, maître de sainteté ; afin qu’ils aillent se reproduisant.


(2). Avec cette libation et ce baresman j’appelle au sacrifice tous les Maîtres 1[1] auxquels Ahura Mazda a dit à Zarathushtra d’offrir le sacrifice et la prière, de par leur sainteté parfaite 2[2].


4 (4). Avec cette libation et ce baresman je t’appelle au sacrifice, toi, Ahura Mazda, le Maître céleste ; le Seigneur et le Maître 3[3] des êtres célestes, du monde céleste.

Avec cette libation et ce baresman je t’appelle au sacrifice, toi, Zarathushtra, le Spitàma, le Maître terrestre, le Seigneur et le Maître 3 des êtres terrestres, du monde terrestre.


5 (8). Avec cette libation et ce baresman j’appelle au sacrifice le saint homme, qui récite le nom des Maîtres 4[4] et qui le retient ;

ainsi que la bonne Pensée, la bonne Parole, la bonne Action ; et la parfaite Piété d’un Saoshyant, qui relient la Parole sainte 5[5] et par les œuvres de qui le monde grandit en Bien 6[6].


6 (12). Avec cette libation et ce baresman j’appelle au sacrifice les Années saintes, maîtres de sainteté.

J’appelle au sacrifice la prière chantée de l’Ahuna vairya, saint, maître de sainteté.

J’appelle au sacrifice la Louange de l’Asha vahista, saint, maître de sainteté.
  1. 1. vîspê tê ratavô, origine du nom de Vispéred.
  2. 2. Ou : « d’offrir le sacrifice et la prière avec sainteté parfaite ».
  3. 3. L’Ahu et le Ratu, le chef temporel et spirituel.
  4. 4. rathwàm framaretàrem : c’est-à-dire « le bon Dastûr » (Frâmjî), qui fait l’énumération complète des Ratus (rathwàm frameretim ; Yasna LXXI, 1).
  5. 5. Speñtàm Ârmaitim daretem yôi màthrem Saoshyanto ; la construction est difficile ; le sens ressort de la comparaison avec Y. XLIII, 6 d [note 20], dont ce passage est imité librement et qu’il commente en partie : Speñtàm armaitim répond à ratùsh àrmaitish et désigne le Dastûr parfait ; Saoshyañtô représente le saint parfait (Y. IX, note 7), dont le plus haut type est le Saoshyañt des derniers jours, Sôshyans : c’est pourquoi le Commentaire des Gàthas, au passage indiqué, identifie le Ratu parfait à Sôshyans.
  6. 6. Vers des Gàthas : Y. XLIII, 6 c, le vers même qui précède le vers imité dans le passage précédent ; v. note 5.