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ANNALES DU MUSÉE GUIMET
Le Zôt seul.
Viens t’asseoir à notre sacrifice,
Viens à notre secours,
Le Zôt verse dans le Hâvan une goutte du vase qu’il a en main (le vase à zôhr) et dit avec le Râspî 14[1] :
9 (27). Prête l’oreille à notre sacrifice, Ahurâni, [Eau] d’Ahura !
Il répète la même opération et dit avec le Râspî :
Prends plaisir à notre sacrifice, Ahurâni, [Eau] d’Ahura !
Le Zôt seul.
Viens t’asseoir à notre sacrifice 15[2] !
Viens à notre secours, devant nos nombreuses offrandes, nos belles offrandes 16[3], devant les libations que nous t’apportons !
10 (30). Celui qui vous offrira en sacrifice, ô bonnes eaux, Ahurâni, [Eau] d’Ahura, les meilleures libations, les plus belles libations, des libations filtrées par un homme de bien 17[4] ;
11 [32] 18[5]. à celui-là donnez l’éclat et la Gloire ; donnez-lui la santé du corps, donnez-lui l’embonpoint du corps 19[6], donnez-lui la force victorieuse du corps ; ahmâi raêshca.
donnez-lui la fortune bienheureuse 20[7], donnez-lui une descendance bien
- ↑ 14. Rituel irani : « verser une goutte de zôhr dans le vase à jîvâm ; puis mettre du jîv dans le zôhr » (srishkê zôhr dar jîvâmdàn rêzishn, akhar jiv pun zôhr kunishn).
- ↑ 15. Rituel irani:« mettre le zôhr dans le vase à eau (?) » (zôr [sic] Ivatâ skôrak kunishn ; cf. le nîrang à la fin du Hâ LIX).
- ↑ 16. Les libations offertes avec les nîrangs voulus (hu-yeshti, khûp îzishnîh î zôhr pun nîrang).
- ↑ 17. Filtrées consciencieusement, dahmô-pairi-añharshtàhyô ; le pehlvi traduit nikîrît « bien examiné », c’est-à-dire comme s’il y avait dahmù-pairishta (L.XV, 10; Sp. LXIV, 39) : mais une glose ajoute : « selon quelques-uns, filtrées par un homme de bien » (dahmân pâlût).
- ↑ 18. Formule finale des Yashts, des Nyâyish, des Gâhs.
- ↑ 19. vazdvare, litt. « la graisse » ; v. XXXI, 21, n. 79.
- ↑ 20. ishtim pourush-hvàthrâm, la richesse avec toutes ses jouissances.
