l’exemple du prince et vienne apprendre de lui à distinguer le bon du
méchant, afin de recevoir la béatitude et les faveurs d’Ahura (§ 15) ! Ainsi
Frashaoshtra (le Hvôgva qui a donné sa fille à Zoroastre) ira recevoir
sa récompense au Paradis (§ 16) ; son frère, le sage Jâmàspa, le ministre
de Vîshtâspa, redira, d’après Zoroastre, les règles de la religion nouvelle
(§17).
18-19. Celui qui enrichit Zoroastre, Zoroastre lui fera goûter en retour les récompenses de Vohu Manô (le Paradis) : anéanti soit qui veut l’anéantir ! L’homme qui agit en toute chose conformément aux vœux de Zoroastre sera rémunéré dans les deux mondes (§ 19). Cette Gâtha étant, au moins dans ses premières lignes, celle du désespoir et de l’impuissance, est récitée par l’âme des méchants, dans les trois jours qui suiventla mort et où elle attend dans l’angoisse et les tortures le moment oh sa daêna l’emportera dans l’enfer (Yt. XXII, 20) ; cf. l’Introduction au IlàXLIII.
Dinkart, IX ; 17 [Sûtknr) ; 39 ( Varshtmànsar) ; 61 [Bak). l.Kâm nemôi zâm. — Vers quelle terre me tournerai-je i ? Oii irai-je porter ma prière-’? Parents et serviteurs m’abandonnent’; ni mes voisins ne me veulent de bien, ni les tyrans méchants du pays. Comment parviendrai-je à te satisfaire *, ô Mazda Ahura •’ 1. kàm nemôi zàm, katâr zamlk ânâmam ; le passage se retrouve cité Yt. XXII, 20, avec la glose ol a’tgh jivâk ozalûnam « en quel lieu irai-je ? » [Ai’dd Viràf, XVII, 7: katdm zamik ozalûnam).
2. kutlirà nemô ajèni « où irai-je en prière »; c’est-à-dire (Yt. XXII, 20) : nîvak’ik min man bôyahûnam « à qui demanderai-je le bien ? » 3. Peut-être : « me chassent ». — pairî hvaètéush airyamanascâ dadaitî, construction neutre et impersonnelle comme celle de Toln’ijimatmanaûliâ(v. Y.XLIII, n. 21) ; pairi-dà (cf. paiti-ric) est traduit barà yahhûnl havà-am et glosé liarù kart kavci-am « je suis mis dehors » [bai’d kart = : bé kard, c’est-à-dire dûrîkrila : Minokkard, XXVII, 40). — Cf. Psaume XXXIX, 12.
4. A célébrer ton culte et le propager, le gouvernement étant hostile.