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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


toutes choses-. Le maître d’erreur’ ne fera pas une seconde fois périr lo monde ’, le .Méchant dont la langue professe les doctrines du mal ! 2. Je proclamerai les deux Esprits premiers, desquels celui qui est le Bon dit à l’Esprit destructeur : « .Non, ni nos pensées, nos enseignements, nos intelligences ; ni nos vœux, nos paroles et nos actes ; ni nos religions ni nos âmes ne sont d’accord ". »

3. Je proclamerai ce qui est la première des choses dans le monde d’Ahura’, telle que me l’a dite Mazda Ahura qui la connaît. Ceux qui d’entre vous n’accompliront pas la parole divine, telle que je* la conçois et l’exprime, malheur^ à eux jusqu’à la fin du monde ! 4. Je proclamerai ce qui est la meilleure des choses dans le monde 2. nù îm TÎspâ cîthré zî MazJàonhô dùm (la lecture de Geldner mazdàorihôdùm a contre elle l’accord des bons manuscrits et rinterprétation pehlvie) : ■■ car les Mazda ont rendu toutes choses manifestes » iMazdàonliô est un pluriel de majesté, à moins qu"il ne désigne Mazda et les Amshaspands). Le vers se prêterait aussi à la traduction « car les Mazda ont créé toute chose », le mot cilliré « manifeste » se disant des choses qui paraissent au jour : cf. le persan paidd kardan a rendre manifeste, créer » : c’est ainsi qu’entend la glose pehlvie : « c’est-à-dire quWuhrmazd a créé tout ce monde >> : mais le contexte favorise la première traduction et la glose semble reposer sur une fausse construction de nîgk zzz zi dans la traduction directe — dùm, pour dùii (de du doublet de dà ; cf. dàm, ya/tbùiièt, notes 13, 33 et Y. IX, note 68). 3. dusii-sastlsli ; zandb mlnôi (P.), .hriman.

4. . la fin du monde : il l’a déjà perdu une fois, au début, en y faisant invasion et y portant le mal. — dailntîui, dalitjavtar zamân : dans les textes postérieurs dhitim. 5. alià varanâ... àveretô ; àveretô, aimanûnhiit « il fait croire » ; cf. Y. XXXI, n. 5. 6. manào, sénglià, lihratavô ; varanà, ulibdlià, sliyaotlianà, daénào, urvànô. Glose : « c’est-à-dire que je pense le bien et tu penses le mal ; j’enseigne le bien et toi le mal ; je tiens mon intelligence dans le bien et toi la tienne dans le mal ; mon désir est bon, le tien est mauvais ; ma parole est bonne, la tienne mauvaise ; je fais le bien et toi le mal ; ma religion est celle des Gàthas (gdsdn’tgî/i], la tienne est celle des magiciens {ydtûkih ; cf. LXI, note 8 ; Vltl, 3-4) ;... une âme qui est dans la religion et une âme qui n’y est pas ne vont pas ensemble ». — Vers cités Y. XIX, 15. 7. Il s’agit sans doute dune façon générale de la religion révélée : cf. le Hà précédent, 2 a, notes 5 et 6 : la glose pehlvie veut y voir la formation du caractère, khim virâstan (cf. Dhikarl, IX, 38, 4 : une des excellences que conseille la religion, c’est de « former son caractère par les bonnes pensées, les bonnes paroles, les bonnes actions ». Le caractère, selon le Shikand Gùmdnik, I, 26, est la grande vertu du prêtre : ■< il consiste à ne point pécher par crainte ou fausse honte »). 8. Suppléer le sujet azem pour rétablir le vers.

9. avôi, anâk ; cf. p. 233, n. 76.