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HÂ 36. — YASNA HAPTANHÂITI 2




« Les six stances du Hâ Ahyâ thwâ âthrô, dit le Cim i Gâsàn, § 17, se rapportent aux six épreuves du feu, le cathrayâim âthraiâm du Nask Hûspàram 1[1]. » Ce Hâ, en effet, est consacré à l’invocation du feu, considéré comme agent de l’ordalie et principalement dans la grande épreuve à laquelle, à l’heure de la résurrection, seront soumis les bons et les méchants (V. XXXI, n. 15).


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1. Ahyâ thwâ âthrô. — C’est ton feu tout d’abord que nous venons servir, ô Ahura Mazda ; c’est toi, [ô Feu], et ta forme céleste 2[2], ô Spénishta !

Qui maltraite le feu, tu le maltraites 3[3].

2 (4) Que l’homme vienne donc, autant qu’il peut, réjouir le feu d’Âhura

  1. 1. Il faut sans doute, avec M. West (Pahlavi Texts, I, 360, note 3), corriger Hûspâram en Sakàtùm (voir plus haut, p. 228, n. 15). — Je doute que cathrayâim (ou cathràyàim) àthraiàm puisse signifier « a quadruple tire », surtout venant après la mention de sir épreuves. Je corrigerais volontiers en cithràyâim et traduirais « l’épreuve du feu », litt. « la manifestation par le feu » ; cf. cithrà-avanhem, épithète du feu de l’épreuve (Yasna XXXIV, 4, note 12).
    1. Paroles récitées dans la purification du feu : Vd. XI, 4.
  2. 2. thwâ thwâ mainyù Spénishtâ : le premier thwâ s’adresse au feu visible, en face duquel est placé le Zaotar ; le second au feu céleste qui brûle devant Auhrmazd, le feu Spénishta (v. page 150).
  3. 3. yé â akhtish ahmâi yém akhtôyôi dâonhê ; yém « [est celui] que », équivaut donc à téni. — akhtish, ênigih (dérivé pehlvi de aènô, dvesham) ; 90. On