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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

le plus ferme, le plus intelligent, le plus parfait de formes ; suprême en sainteté 5.

3 (7). Nous sacrifions aux bonnes, puissantes, bienfaisantes bravashis des justes ; celles des Amesha-Speñtas, les bons souverains, qui ont le bon œil 6 ; grands, empressés 7, vigoureux, souverains 8, impérissables et saints 9.

4 '10) 10. Nous sacrifions à la Raison, à la Religion, aux Sens, à l’Ame et à la Fravashi 11 des premiers fidèles, des premiers disciples 12, saints et saintes d’ici-bas, qui ont lutté pour le bien 13.

Nous sacrifions à l’âme du Taureau bienfaisant 14.

5 (14). Nous sacrifions à la Fravashi de ceux qui ont aimé le bien ; à celle du saint Gayô-Maretan 15.

Nous sacrifions à la Fravashi du saint Kavi Vîshiàspa ;

.Nous sacrifions à la Fravashi du saint Isatvâstra 16, fils de Zarathushtra :

6 (18). Nous sacrifions à la Raison, à la Religion, aux Sens, à l’Ame et à la Fravashi des fidèles, nos proches, saints et saintes d’ici-bas, qui ont lutté pour le bien ; avec toutes les Fravashis des saints qui sont morts, des saints


5. Dans le texte toutes ces épithètes sont au féminin et se rapportent à la Fravashi d’Ahura ; cl’. Yasna 1, 1.

6. L’œil qui fait le bien, par opposition au mauvais œil. vcrczi-dùîtliraiiàin:Mmak flôisr « dont le regard est désir » (ou « amour » ).

7. Empressés aux bonnes œuvres; voir Yasna XI 11, note 14.

8. âhùirya, qui a la nature d’un aluira, d’un souverain.

9. § 3 = Yt. XIII, 82.

10. ^ 4 = Yt. XTIl, 149.

11. Les cinq éléments de la personnalité humaine : alm, daèna, haodhù, urvan, fravashi ; voir le commentaire de ces termes au Yt. XIII, Introduction et 149.

12. Voir plus haut, p. 17, note 66.

13. Traduction con jecturale, yôi ashài vaonarc ; le peblvia inan shapîr fjnhrd aklav yakvûnt kavâ-nd « qui ont été des hommes de bien, des justes », ce qui est soit une glose, soit une fantaisie étymologique qui ferait vaonarez= : *vohu-nare : cf. Y. XX.XIX, note 4..le traduis « ont lutté » d’après le verbe usuel van « frapper >■ ; il semble qu’il y ait eu aussi un verbe van « aider » (cf. vanta, a)/yâr)li), ce qui pourrait donner « qui ont aidé le bien » (FAsba).

14. Le Taureau aêvùdàta, rapproché de Gayô-Maretan (§ suivant), , parce qu’il est le premier-né des animaux, comme Gayô-Maretan est le premier-né des hommes.

15. Cf. Y. XXIII, note 3.

16. Cf. Y. X.XllI, note 5.