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ZEND-AVESTA : YASNA 21. — BAGHAN YASHT 1
Pourquoi a-t-il prononcé cette formule ? — Pour que le bon ait le pouvoir 68[1].

Pour combien de justes ? — Pour celui qui fait le bien et même pour celui qui ne peut ce qu’il veut 69[2].
21. Nous sacrifions à la prière divine de l’Ahuna Vairya.

Nous sacrifions à l’Ahuna Vairya chanté, récité, entonné, offert en sacrifice 70[3].

Yêñhê hâtâm.








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  1. 68. vahishtô khshayamnô ; litt. « le très bon ayant le pouvoir » c’est-à-dire « pour que celui qui fait le bien soit maître, ait le pouvoir à son désir » (le pouvoir absolu : od zak vakhshînîtâr shalîtaih yahvûnât obî î kâmak khûtâi). — vahishtô, superlatif de vohu, est traduit ici, comme souvent, vakhshînîtàr « qui fait grandir » (c’est-à-dire que le mot est pris au sens actif « qui fait du bien » ).
  2. 69. vahishtemca avasôkhshathremca : avasôkhshathra est le juste impuissant. Cependant le pehlvi semble le prendre pour le « mauvais prince » (peut-être par induction de Y. VIII, où on souhaite à Ahriman et aux siens d’être avasékhshathra) : « pour que la Gloire des Kayanides (cf. Y. I, note 54), comme elle est avec les bons rois, soit aussi avec les mauvais : avec les bons, à cette fin qu’ils fassent plus de bien ; avec les mauvais, à cette fin qu’ils fassent moins de mal ».
  3. 70. Frasraothrem framarethrem fragâthrem frayashtim ; litt. « au chanter, au réciter, à l’entonner, à l’offrir en sacrifice de l’Ahuna Vairya ». Frasraothrem est proprement l’action de prononcer en chantant ; framarethrem semble être la prononciation distincte du texte mot par mot, et fragâthrem l’intonation sur l’air propre à chaque hymne.