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HÂS 19, 20, 21 — BAGHÂN YASHT



Les trois Hâs qui suivent sont consacrés à la glorification et au commentaire des trois prières les plus saintes, les plus efficaces et les plus fréquemment récitées de tout le rituel  : le Yathâ ahû vairyô, l’Ashem vohû et le Yênhê hâtâm. Ils présentent un intérêt particulier pour l’histoire de la littérature avestéenne ; car ils représentent tout ce qui nous reste d’un Nask perdu, le Bak Nask 1[1], qui contenait vingt-deux chapitres de commentaire sur les vingt-deux sections des Gâthâs. Les trois premiers chapitres du Bak Nask ont été sauvés par leur incorporation dans le Yasna  : ce sont nos trois Hâs. Le manuscrit Pt4 les désigne sous les titres de « Baghân Yasht, 1er, 2e, 3e Fargard ». Le Nask doit sans doute ce titre de Bak Nask ou Baghân Yasht 2[2] au titre donné dans le texte même aux prières qu’il commente, bagha, probablement « prière divine » 3[3].


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a

  1. 1. Le quatrième de la série gathique ; analysé dans le Dînkart, VIII, ch. xlvii-lxv (West, pp. 303-384)  : les chapitres xlvii, xlviii, xlix correspondent à nos trois Hâs. Les trois prières sont aussi commentées, mais de plus loin, dans les trois premiers Fargarts du Sûtkar Nask et les Fargarts 2, 3, 4 du Varshtmânsar Nask (Dînkart, IX, ii-iv, xxv-xxvii).
  2. 2. Le pehlvi, pour rendre gh, emploie indifféremment k ou gh. L’emploi du titre Baghân Yasht est d’ailleurs abusif, car ce titre appartient en propre à un autre Nask, le dernier de la série légale (analysé dans le Dînkart, VIII, ch. xv ; WesL p. 34).
  3. 3. Voir Y. XIX, note 17.