Page:Annales du Musée Guimet, tome 21.djvu/260

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
114
ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Le Zôt relève une troisième fois le Padân, boit le reste du Paràhôra et regarde vers le Ràspî, qui, une troisième fois, jette de l’encens sur le feu et dit un troisième Ashem vohù.

Le Zôt lave trois fois le vase à Hôm, le remplit d’eau et le remet en place. Puis il se lave la bouche et l’essuie, et met la main droite sur le vase à Hôm et la main gauche sur le Barsôm 34[1]. Alors le Zôt et le Râspi récitent ensemble en Bâj le Khoshnûman, qui indique la destination du sacrifice (cf. page 2, note 5).

Le Zôt prend ensuite le vase à Hôm, rempli d’eau, et récite quatre Ashem vohù.


11. Ashem vohù : La sainteté est le bien suprême, et c’est aussi le bonheur. Bonheur à celui qui est saint de la sainteté suprême !


Au premier Ashem vohù, il verse une goutte d’eau sur la place où était le vase ; au second sur un pied du Mâhrû ; au troisième, sur l’autre pied ; au quatrième, il verse le tout dans le vase qui contient le vars. Puis, le vase vidé, il le retourne et le dépose près de l’assiette à jîvâm, au pied du Mâhrû 35[2] et dit le vasasca (Y. VIH, 5-8) :


Vasasca : Et puisses-tu, ô Ahura Mazda, régner heureusement et comme tu veux sur tes créations ! Comme tu veux sur les eaux, comme tu veux sur les plantes, comme tu veux sur toutes les bonnes choses, qui ont leur germe dans le Bien !


13. Donnez puissance au bon, impuissance au méchant !

Que le bon puisse ce qu’il veut et le méchant rien de ce qu’il veut !

Qu’il s’en aille ! qu’il soit détruit, emporté de la création de l’Esprit Bienfaisant ! contrarié, ne pouvant rien de ce qu’il veut !
14. Moi, Zarathushtra, je veux pousser les premiers de ces maisons, de ces bourgs, de ces districts, de ces pays, à penser, à parler, à agir conformément à cette religion, qui est celle d’Ahura, celle de Zarathushtra.


Zôt et Râspî ensemble :


15. J’appelle de mes vœux expansion et bien-être sur tout le monde du bien.

J’appelle de mes vœux angoisse et malaise sur tout le monde du mal 36[3].


______________________




a

  1. 34. Les manuscrits liturgiques résument toutes ces opérations dans ces mots : « Récitation des Srîshâmrûtîg (c’est-à-dire des trois Ashem vohù) ; boire à trois reprises le Parâhôm ; à chaque fois le Râspîg récite un Ashem vohù ; le Zôt se rince la bouche, se lave les mains et les met sur le Barsôm » (ce dernier trait diffère de l’indication moderne. — Vacist Srîshâmrûtîg gaviskn ; u Parâhôm pun 3 bâr vashtamûntan ; kulâ bâr Râspîg Ashem vohûk gûftan ; Zôt pumâ dakyâ kartan u yadà kulâ 2 pun pâtyâp kartan, madam Barsôm anakhtûntan).
  2. 35. Ces opérations indiquent sans doute que le rôle de Hôm est terminé pour l’instant.
  3. 36. Ici se placent dans le Yendidad Sadé les §§ 6-7 du Vispéred III (Sp. III, 3031 ; IV).