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ZEND-AVESTA. — INTRODUCTION I : LES ETUDES ZOROASTRIENNES
dès leurs premiers rapports avec la Perse. Aristote, Hermippe et d’autres avaient composé sur le Magisme des livres dont il ne reste que le nom 1[1]. Les historiens, depuis Hérodote jusqu’à Agathias, sur une étendue de dix siècles (450 av. J.-C. — 550 ap. J.-C), nous ont fourni une foule de renseignements directs et indirects de haute valeur 2[2] : et le résumé le plus clair et le plus fidèle de la doctrine dualiste se trouve dans le traité d’Isis et d’Osiris 3[3]. Avec le néo-platonisme et le mysticisme éclectique d’Alexandrie, le sens historique s’obscurcit et Zoroastre et sa doctrine s’évaporent, sans profit pour la science, dans l’éclectisme théosophique du siècle 4[4].
La curiosité plus intelligente de la Renaissance s’étend de la Grèce à la Perse. L’illustre et infortuné Barnabé Brisson réunit tous les enseignements que les classiques peuvent fournir sur la religion et les mœurs de la Perse, dans un livre encore utile aujourd’hui 5[5]. Au siècle suivant, les voyageurs rencontrent en Perse et dans l’Inde les Parsis ou Guèbres et rapportent à l’Europe la nouvelle étrange que la doctrine de Zoroastre n’était pas éteinte 6[6].
- ↑ 1. Άριτοτέληζ έν τώ Μαγικώ (Diog. Laert., Proœm. I, 8) ; Έρμιπποζ έν τώ πρώτώ περί Μάγων (ibid.) ; cf. Pline, Hist. nat., XXX, 1-2.
- ↑ 2. Réunis dans Brisson (v. infra), Kleuker (v. i.) et Windischmann, Zoroastrische Studien, 260 sq.
- ↑ 3. La note : « Le huitième livre des Φιλιππικά de Théopompe était consacré à Zoroastre et aux Mages. » devient caduque après la suppression des mots : , qui probablement ne fait que reproduire l’historien des guerres de Philippe, Théopompe, indiquée dans Page:Annales du Musée Guimet, tome 24.djvu/309 ligne 1
- ↑ 4. On forge des apocryphes qu’on prête à Zoroastre : Λεγια τού Ζοροαστρου : on fait de Zoroastre un platonicien ; Hiéroclès le commente par Platon ; Proclus réunit 70 quatrains de Zoroastre qu’il commente (Kleuker, Anhang, II, i, 17). Prodicus le Gnostique prétend puiser dans des livres cachés de Zoroastre (Clemens Alex., Stromata, I, xv).
- ↑ De regio Persarum principatu libri tres, Paris, 1590. Le second livre est consacré aux mœurs et à la religion des anciens Perses.
- ↑ 6. Henry Lord, The Religion of the Persees, as it was Compiled from a Booke of theirs, contayning the Forme of their Worshippe, written in the Persian Character, and by them called their Zundavastaw, 1630 (donne une description de l’Atash Bahràm ; décrit assez exactement les mœurs et les croyances des Parses) ; — Gabriel de Chinon, Relation nouvelle du Levant (1671 : « leur livre est assez gros, et écrit en caractères fort différents du persan, de l’arabe et des autres langues du pays, et qui leur sont particuliers; ils le savent lire, mais disent qu’ils ne l’entendent pas. Pour
t. i. b