gèse, qui est probablement le principal des Arsacides auxquels fait allusion le passage cité plus haut du Bahman Yasht : c’est à lui du moins que le Dînkart attribue la première réunion des fragments dispersés de l’Avesta (Haug, Pahlavi-Pazend Glossary, p. 150). Nous conclurons donc que notre passage, et par suite tout le Hôm Yasht. qui offre une unité trop parfaite pour qu’il y ait à le scinder, est postérieur à la chute de la domination grecque en Iran, et fait allusion à une situation qui nous renvoie, soit à l’an 140 avant notre ère, soit à l’an 50 de notre ère.
Le chapitre ii du Hôm Yasht (Hâ X) contient une expression qui, sans permettre d’arriver à une date absolue, prouve d’une façon nouvelle et toute différente l’âge récent du Yasht dans l’ensemble de la littérature avestéenne. Il y est fait l’éloge de ceux qui offrent à Haoma du gava-irista, c’est-à-dire « ce qui est mêlé à la viande » (Y. X, 13, 38). On verra dans le commentaire (note 41) que cette expression énigmatique renvoie, par abrégé, à une formule d’un usage fréquent et signifie « l’ensemble des offrandes énumérées dans la formule qui clôt les Yashts ». Ce passage suppose donc l’existence littéraire de cette formule et du gros de la littérature où elle paraît, et l’on peut dire d’une façon générale que le Hôm Yasht suppose l’existence des Yashts proprement dits.
Enfin le Hâ X décrit un certain nombre d’opérations qui ne sont accompagnées ni d’indications liturgiques dans les manuscrits à kiryâs, ni en fait d’aucun acte dans la célébration du sacrifice. Ces opérations sont accomplies au cours d’un Hâ postérieur, le Hâ XXVII, et nous n’avons ici qu’un rappel littéraire et anticipé de ces opérations ; preuve que le morceau n’était point nécessaire pour l’accomplissement du sacrifice et qu’il constitue une addition poétique, qui d’ailleurs aurait été mieux placée après le Hâ XXVII.
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