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ANNALES DU MUSÉE GUIMET
la bonne Fortune (Ashi), la bonne Sagesse (Cisti), la bonne Pensée (Erethé), le bon Penser (Rasãstât) ;

la Gloire et le Bien-Être, créés par Mazda.


17 (58). J’appelle au sacrifice la bonne Bénédiction du juste et le juste lui-même, saint ; et la Pensée de malédiction du sage, Divinité redoutable et puissante.


18 (59). J’appelle au sacrifice ces lieux et ces contrées ; ces campagnes, ces demeures, ces étables ; ces eaux, ces terres, ces plantes, cette terre et ce ciel ; le vent saint, les étoiles, la lune, le soleil, la Lumière infinie créée d’elle-même ; toutes les créatures de l’Esprit Bienfaisant, saintes, maîtres de sainteté.


19 (60). J’appelle au sacrifice le Grand Maître de sainteté 21[1] ; les Maîtres des jours, des veilles, des mois, des fêtes de saison, des années, maîtres de sainteté ; le maître Kâvani.
Le Zôt et le Râspî ensemble :
20 (61) 22[2]. J’appelle au sacrifice l’aliment du Myazda, Haurvatât, Ameretât et le Bœuf bienfaisant ;

pour réjouir Sraosha, le pieux, le fort, incarnation de l’obéissance 23[3], « à l’arme étourdissante » (cf. Yasna LVII, n. 4). 24[4] qui est souverain 25[5], Divinité invoquée par son nom.


21 (62). J’appelle au sacrifice le Haoma et le Parahaoma, pour réjouir la Fravashi du saint Zarathushtra, le Spitâma, Divinité invoquée par son nom.

J’appelle au sacrifice le bois et l’encens, pour te réjouir, ô Feu, fils d’Ahura Mazda, Divinité invoquée par ton nom.

J’appelle au sacrifice l’aliment du Myazda (§§ 20-21 répétés 3 fois).
  1. 21. Ahura.
  2. 22. Les §§ 20-21 reproduisent avec quelques variantes les §§ 1-2.
  3. 23. tanu-màthra ; littéralement « qui a pour corps le Commandement » ; cf. la glose pehlvie ad Y. I, 2 (v. s. page 8, note 5) qui suppose un zend * tanu-asha. Le pehlvi traduit « qui tient son corps dans l’ordre des dieux ».
  4. 24. darshi-draosh, camatkârasrya çastrasya. Il la brandit sur les créatures d’Ahriman : voir Y. LVII, 31.
  5. 25. Car il règne sur les deux Karshvare du Couchant et du Levant, Arezahi et Savahi (Comm. P.)