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ANNALES DU MUSÉE GUIMET
j’appelle au sacrifice l’aliment du Myazda 3[1] Haurvatât, Ameretât et le Bœuf bienfaisant 4[2] ;

pour réjouir Ahura Mazda et les Amesha-Spentas ;

pour réjouir le pieux Sraosha 5[3] dévot, victorieux, qui accroît le monde.


2 (5). J’appelle au sacrifice le Haoma et le Parahaoma 5[4] : pour réjouir la Fravashi du saint Zarathushtra, le Spitâma 6[5]

J’appelle au sacrifice le bois et l’encens 8[6],

pour te réjouir, ô Feu, fils d’Ahura Mazda 9[7].


3 (9). J’appelle les Haomas au sacrifice, pour réjouir ces bonnes eaux 10 10[8], et les bonnes eaux créées par Mazda.}}

J’appelle au sacrifice l’eau de Haoma 11[9].

J’appelle au sacrifice le [lait] vif de la Vache 12[10], la plante Hadhanaêpata 13[11], pieusement préparée 14[12],

    nom ancien du Mâhrû). Il a été reposé sur le Mâhrû au commencement du Hâ précédent : v. note 4.

  1. 3. hvarethem myazdem, l’aliment qui sert de Myazda ; il s’agit du darûn qui n’est pas nommé et qui doit pourtant faire partie des offrandes, puisqu’il donne son nom à cette partie du sacrifice. Bien que les textes du moyen âge distinguent le myazd du darûn, ici les deux choses sont identiques; car plus loin, VIII, 2, 4, à la consommation du darûn, « manger le darûn » se dit « manger le myazda ».
  2. 4. Les représentants des trois règnes qui fournissent les diverses offrandes:Haurvatât représentant les offrandes liquides, Ameretât les offrandes végétales, le Bœuf les offrandes animales. — gaush hudhào « le bœuf qui fait le bien » ou « qui donne le bien » selon que hudhâo représente * su-dhâs ou * su-dâs.
  3. 5. Qui donne son nom au Srôsh Darûn. Sur Sraosha, voir l’introduction au Y. LVII.
  4. 5. La Fravashi de Zoroastre étant comme née de Haoma : voir Y. IX, note 39.
  5. 6. Parahaoma ; le liquide formé en broyant Haoma et le mêlant avec l’eau consacrée et l’urvarâm.
  6. 8. aèsmà haoidhi, Yêsm bôi des modernes.
  7. 9. L’êsm bôi étant offert au feu.
  8. 10. Les eaux du présent sacrifice. Le texte a « les bonnes eaux » ; mais cf. Y. 1, note 45.
  9. 11. L’eau mêlée au Haoma dans le Parahaoma.
  10. 12. gâush jivya, c’est-à-dire le lait (gâm jivâm) ; voir Paragra. — Quelques manuscrits ont avant cette phrase les mots gâm baoiryâm â. y. voir Nirangistân, § 66, n. 5 : cf. Yt. V, 130, n. 170. « j’appelle au sacrifice la vache baoirya » : notre traduction pehlvie ne les connaît pas. Neriosengh a pourtant gâm bavarâm.
  11. 13. L’urvarâm qui est pilée avec le Haoma dans le mortier : voir au Paragra.
  12. 14. Préparée selon les rites : uzdâtàm sâkht (Y. XXII, 2 ; N. ; sadàcâratayâ racitam « bien préparé » ).