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ZEND-AVESTA, — INTRODUCTION, IV : PARAGRA


face ; ashaonãm et y met un peu d’eau ; kukhshnîsha, et les remplit ; us-bîbarâmi, et les soulève au-dessus de l’eau ; rathwasca berezatô, et les met au bord de la cuve ; gâthâosca srâvayôit 1[1] et les remet en place sur la pierre urvìs. Les coupes ainsi remplies, il prononce deux Ahunvars, prend dans sa main droite une des deux coupes à zôhr, met sur l’autre le plat à jivàm, y verse deux gouttes du zôhr qu’il a en main, prononce en bâj la bénédiction des Eaux, répète en bâj « : À toi, Ahurâni, Eau d’Ahura » et met le zôr tâè sur les coupes à zôhr.


Comment on lie le Barsom. — Le Mobed prend l’Evanghin et l’Urmrãm de la coupe où ils sont placés, met le premier sur le Mâhrù, l’autre au pied du Mâhrù, compte le nombre des tiges nécessaires pour le sacrifice (23 pour le Yasna, 35 pour le Vendidad), en prend 22 ou 34 dans la main gauche et dans la main droite un dernier, le zôr tâè ; touche avec le zôr tâè, à trois reprises, les deux extrémités du Barsom en prononçant un Khshnaothra en l’honneur « de Khshathra Vairya et du métal et de la compassion qui nourrit le pauvre » 1[2] ; met l’Evanghin autour du Barsom ; fait un premier tour en prononçant un Khshnaothra en l’honneur d’Ahura Mazda, un second et un troisième tour en prononçant ses épithètes raêvatô, hvareṅanuhatô 3[3] ; prend les deux bouts de l’Evanghin dans la main droite, plonge le Barsom dans la cuve, le lave quatre fois en prononçant quatre Ashem vohû, le retire, fait deux nœuds droits à l’Evanghin, à la façon de ceux du Kosti, en récitant un Ahumvar, et coupe avec le couteau le bout des nœuds. Il remet le Barsom sur le Mâhrù, en retire une tige qu’il dépose sur le pied du Mâhrù 4[4] et remet le zôr tâè sur la coupe à zôr.
  1. 1. Voir Westergaard, Fragment VIIet Nirangistân, § 48..
  2. 2. Sîroza, § 4. — Allusion au métal dont est fait le Barsom à présent, Khshatra Vairya étant le roi des métaux ; cette invocation doit être propre au rite indien, à moins qu’elle ne se rapporte également au Mâhrù qui, lui, a toujours été de métal (Dàdistan, LXVIII, 17).
  3. 3. Il fait sans doute un grand nombre de tours ou de nœuds : voir les Kirvas du Yasna LXXII.
  4. 4. Le frâgâm : v. s. page lxxiv. Le mot frâgâm est tombé en désuétude dans l’Inde : on dit, par périphrase « la tâè sur le pied de Mâhrù ». Cette substitution des périphrases aux vieux mots techniques est une des causes principales qui obscurcissent la