Page:Annales du Musée Guimet, tome 2.djvu/497

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
479
VOCABULAIRE DE L’ANALYSE DU KANDJOUR

Xemavatî, épouse de Bimbasâra, roi de Magadha. Instruction que Çâkya lui adresse (Mdo vi, 12o). Il lui prédit qu’elle sera un Buddha.
Xetra (Buddha-), « champ de Buddha ». Kon-tsegs 12o ; Mdo ii, 4o ; iv 4o.
Xiti-garbha, Bodhisattva. Çâkya lui explique les dix pâramitâs et les trois degrés de perfection (Mdo xix, 2o) ; les trois corps ou le Kâyatraya (Mdo xxii, 16o). — Ses cent huit noms (Rgyud xiv, 10o).
Yaçodharâ, tib. : Grags-hdzin-ma, la seconde épouse de Çâkya (Dulva iv, 1-22). Ce n’est peut-être que le deuxième nom de son unique épouse.
Yâma, tib. Hlab-hral, « sans querelle », nom d’une classe de dieux supérieurs aux Trayastrimçat, décrits dans Mdo xxiv.
Yama, « le dompteur », tib. Gçin-rje, « seigneur des morts », dieu de la mort, Pluton, Orcus, Adès des Indiens ; sa sœur et épouse (Rgyud xiv, 23o).
Il a pour emblème une massue dans le mandala de Rgyud xix, 12o.
Yamâri, « l’ennemi de Yama » ; il y en a deux, un noir (Rgyud vii, 1o, 2o) et un rouge (Rgyud vii, 4o), ou plutôt il n’y en a qu’un peint tantôt en noir, tantôt en rouge. Seulement il est difficile de dire ce qu’est au juste ce Yamâri : d’après Csoma, ce serait tout simplement un nom de tantra. Mais la salutation de Rgyud vii, 1o, est adressée à Arya Manjuçri Yâmari, « le noble Manjuçri ennemi de Yama ». Ce nom semble donc être une épithète susceptible de s’appliquer à plusieurs personnages, selon les circonstances.
Yâna, tib. : Theg-pa, « Véhicule », nom donné à différentes écoles ou à différents degrés de la doctrine. On en distingue quelquefois trois, mais ordinairement deux, le petit (hina), qui représenterait l’état le plus voisin des origines et le grand (mahâ), correspondant à un développement ultérieur. Voir Mahâyâna.
Yang-dag-rgyal-va-can, maître de Çâriputra et de Maudgalyâna ; se décharge sur eux de l’instruction de ses cinq cents élèves. Ils l’assistent dans ses derniers moments : et, après avoir ri, il parle de Çâkya devenu Buddha en leur recommandant d’être ses disciples s’ils veulent trouver l’Amṛta. Il meurt, et ses deux disciples lui rendent les derniers devoirs, persuadés qu’il a trouvé l’Amṛta (Dulva i, 40-41).