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ANNALES DU MUSÉE GUIMET
« qui tient le milieu » (Rgvud xi, 15°, et Sher-Chin, observations finales). Voir aussi Tandjour, Mdo 3, 4, 6, 12, 17.

Madhyântika, tib. : Ni-mahi gung, moine bouddhiste reçu dans la confrérie après la mort de Çâkya par Ananda ; il introduit la doctrine dans le Kâçmir qu’il civilise et dont il subjugue les serpents (Dulva xi, 687-690).

Ma-dros-pa, nom tibétain du lac Anavatapta. Voir ce nom.

Magadha, royaume indien situé sur la rive droite du Gange, aujourd’hui le Bihar méridional. La capitale en était Râjagṛha ; il eut successivement pour rois : Padma-chen-po : Bimbasâra, fils du précédent, contemporain de Çâkya : Ajataçatru, fils de Bimbasâra, usurpateur parricide.

Le Magadha sous Padma-chen-po est conquis par le roi de Anga et pressuré (Dulva i, 1-10) ; rendu indépendant et dominant par Bimbasâra (Dulva i, 5-10). Le roi de Magadha (Bimbasâra) offre l’hospitalité à Çâkya (Dulva iv, 107-8) ; Çâkya explique au même ce qui adviendra de l’homme après la mort (Mdo xvii, 7).
Le nom de Magadha revient d’ailleurs très souvent. On considère ce pays comme le berceau du bouddhisme : Gayâ, où Çâkya devint Buddha, était en Magadha : le nom de Bihar que la contrée porte encore aujourd’hui n’est autre que le nom sanskrit des couvents bouddhiques, Vihâra.

Mahâ, tib. : Chen-po, « grand », adjectif qui entre dans beaucoup de mots soit comme épithète séparable, soit comme partie intégrante d’un nom. Il est parfois difficile d’en bien déterminer le caractère.

Mahâbala, « à la grande force », un des noms ou épithètes de Vajra Krodha, dieu furieux. Il est le Buddha (Tathâgata), il est la Loi (Dharma), il est tout. Mâra est obligé de recourir à sa protection (Rgyud xvii, 12°).

Épithète de Mahâ-caṇḍa, qui doit être identique à Vajrakrodha (Rgyud xix, 14°).
Mahâbrahmâ, le même que Brahmâ ; on lui donne l’épithète de grand, soit pour l’honorer et marquer sa supériorité sur d’autres dieux de nom