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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

6 Noms de disciples dans des manuscrits sanscrits, palis, japonais, chinois et tibétains. (Beal, Journ. R. As. Soc. 1866, p. 140) :


   JAPONAIS SANSCRIT
Burnouf (Lotus)
(p. 17)
CHINOIS
Beal (Catena)
(p. 378)
TIBÉTAIN PALI
1 Sâriputra. Sâriputra. Sâriputra. Sharihi-bu. Sariputta.
2 Mahâmaudgalyâyana. Maudgalyâyana. Maudgalyâyana. Mougal-gyi-bu. Moggalâna.
3 Mahâkâsyapa. Kâsyapa. Kâsyapa. Hodrungs-ch’henpo. Kassapa.
4 Mahâkapphina. Kapphina. Kapphina ? Kâtyâhi-bu. Kappina.
5 Mahâkâtyâyana. Kâtyâyana. Kâtyâyana. Kapina. Kakkâyana.
6 Mahâkaushthila. Kaushthila. Gokira. Gsus-poch’he.
7 Revata. Revata. Revata. Nam-gru. Revata.
8 Suddhipanthaka
(Sudi).
(Mahâpanthaka ?) Srutavimsatikoti. Lam-p’hran bstan.
9 Nanda. Nanda. Dgah-vo. Nanda.
10 Ânanda. Ânanda. Kundgah-vo. Ânanda.
11 Râhula. Râhula. Râhula. Sgra-gchan-hdsin. Râhula (kumâra).
12 Gavâmpati. Gavâmpati. Gavâmpati.
Piṇdoda.
Piṇdola ?
Balang-bdag.
13 Bharadvâga. Bharadvâga. Bharadvâga. Bhardhwaja.
14 Kâlodayin. Kâlâditya. Hch’har-byed-
nagpo.
Kâla (tthera).
15 Vakkula. Vakula. Vakula.
16 Aniruddha. Aniruddha. Aniruddha. Mahgags-pa. Anuruddha
(tthera).

7 Indra, l’ancien dieu védique, est arrivé à signifier simplement seigneur et, en effet, nous trouvons dans le Kanda Paritta (Journal Asiatique, 1871, p. 220) Asurindra, l’Indra ou seigneur des Asuras.

8 Dans la littérature buddhique les nombres deviennent très vagues, quand ils dépassent un kot ou koti, soit 10 millions ; il arrive aussi que leur valeur varie. Ayuta, c’est-à-dire, cent kotis ; niyuta cent ayutas ; et nayuta, 1 avec 22 zéros, se confondent souvent, et cela a d’autant moins d’importance qu’aucune idée définie ne se rapporte à ce que ces nombres représentent à notre esprit.

9 Tishthati dhriyate yâpayati dharmam ka desayati. C’est évidemment une phrase idiomatique, car elle se représente à tout instant dans le texte népalais du Sukhavatîvyûha (manuscrit 22 b, l. 1. 2, 55 a, l. 2, etc.). Si elle est exacte, elle paraît vouloir dire, il est là, se tient, vit et enseigne la loi. Burnouf traduit la même phrase par : « ils se trouvent, vivent, existent » (Lotus, p. 354). Sur yâpeti en pâli, voir Fausböll, Dasaratha-jâtaka, pp. 20-28 ; et Yâpana en sanscrit.

10 Kinkinîgâla. Les textes donnent Kaṅkanagalais ka et Kankanîgalais ka, et encore plus loin Kankanîgalunâm (lû) et Kankanîgalânâm. M. Beal traduit, d’après le chinois, « sept rangées de rideaux exquis », et encore : « rideaux précieux (couverts de gemmes) ». D’abord il semble clair que nous devons lire gâla, réseau, toile, au lieu de gala. Secondement, kankana, bracelet, ne donne aucun sens, car quel pourrait être le sens de réseaux ou cordons de bracelets ? Je préfère lire kinkinîgâla, réseaux ou cordons ou rangées de cloches. Ces rangées de cloches servaient à décorer les jardins, et on peut dire d’elles que, mues par le vent, elles rendent certains sons. Dans le commentaire sur le