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ANNALES DU MUSEE GUIMET

appelé Amitâbhâs ? La gloire (âbhâs) de ce Tathâgata, ô Sâriputra, s’étend sans obstacles sur tout ce Pays de Buddha. C’est pourquoi ce Tathâgata est appelé Amitâbhâs.

Et avec ce Tathâgata, ô Sâriputra, il y a une assemblée innombrable de disciples, personnages purs et vénérables, dont le nombre est difficile à compter. Avec ces ornements, etc.

Et encore, ô Sâriputra, de ces êtres nés dans ce Pays de Buddha du Tathâgata Amitâyus, comme bodhisattvas purs, ne devant jamais revenir et soumis à une seule naissance, de ces bodhisattvas aussi, ô Sâriputra, le nombre est difficile à compter, à moins qu’on ne les compte comme infinis en nombre20.

Puis encore tous les êtres, ô Sâriputra, doivent faire de ferventes prières pour atteindre à ce Pays de Buddha. Et pourquoi ? Parce qu’ils y rejoindront ces hommes si excellents. Les êtres ne naissent pas dans ce Pays de Buddha du Tathâgata Amitâyus en récompense et par suite des bonnes actions accomplies dans cette vie actuelle21. Non, tout fils ou fille d’une famille entendra le nom du saint Amitâyus, le Tathâgata, et l’ayant entendu le conservera dans son cœur et avec des pensées calmes, sans aucun trouble, le conservera dans son cœur pendant une, deux, trois, quatre, cinq, six ou sept nuits. Quand ce fils ou cette fille d’une famille viendront à mourir, alors le Tathâgata Amitâyus entouré d’une assemblée de disciples et suivi par une foule de bodhisattvas, se tiendra devant eux à l’heure de la mort, et ils quitteront cette vie avec l’esprit tranquille. Après leur mort ils renaîtront dans le monde Sukhavatî, dans le Pays de Buddha de ce même Amitâyus, le Tathâgata. C’est pourquoi donc, ô Sâriputra, ayant perçu cette cause et effet22, je dis ainsi avec respect : Chaque fils et chaque fille d’une famille doit avec tout son cœur faire de ferventes prières pour atteindre ce Pays de Buddha.

Et maintenant, ô Sâriputra, de même qu’ici je glorifie ce monde, ainsi dans l’Orient, ô Sâriputra, d’autres saints Buddhas, conduits par le Tathâgata Akshobhya, le Tathâgata Mérudhvaga, le Tathâgata Mahâmeru, le Tathâgata Méruprabhâsa et le Tathâgata Mangudhvaga, aussi nombreux que les sables de la rivière Gangâ, enveloppent dans leurs discours leurs propres Pays de Budhas et ainsi les révèlent23. Recevez cette répétition de la loi, nommée « Grâce de tous les Buddhas », qui exalte leurs excellences inconcevables.