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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

2. Candra-prabha avadâna. tib. Zla-hod kyi-rtogs-pahrjnd-pa, ཟླ་འོད་ཀྱི་རྟོགས་པ་བརྗོད་པ (folios 33-48). Histoire de Candra-prabha (Çakravartin ou monarque universel imaginaire). Prospérité de son règne. Ses grandes vertus et en particulier sa grande charité. Caractère de ses deux principaux officiers. C’est Çâkya qui raconte cette histoire ; il en fait l’application à lui-même et à ses deux principaux disciples, Çarihi-bu et Mongalyana, décédés depuis peu, pour montrer leurs mérites moraux antérieurs[1].

3. Çrî-sena-avadâna, tib. Tpal-gyi sdehi-rtogs-vrjod-pa, དཔལ་གྱི་སྡེའི་རྟོགས་པ་བརྗོད་པ (folios 48-76). Sur les fruits de la charité. Histoire de Çri-sena (roi fictif), célèbre par sa libéralité et sa charité, et qui finit par donner même sa propre vie. Çâkya, qui raconte l’histoire, en fait l’application à lui-même et à quelques-uns de ses sectateurs pour montrer leurs mérites moraux antérieurs, attendu qu’ils étaient eux-mêmes les héros de ces événements d’autrefois.

4. Kanaka-varna pûrva-yoga ; tib. Gser-mdog-gi sngon-gyi-sbyor-va, གསེར་མདོག་གི་སྔོན་གྱི་སྦྱོར་བ. Histoire du roi Kanakavarna sur les fruits de la charité ou du don des aumônes[2].

5. Pas de titre sanskrit, tib. Rgyal-bu don-grub-kyi-mdo, རྒྱལ་བུ་དོན་གྲུབ་ཀྱི་མདོ (folios 85-108). Sûtra sur l’histoire du jeune prince Don-grub. Sujet : Les fruits ou les heureuses conséquences de la charité. Prononcé par Çâkya à Mñan-yod, à la demande de Kun-dgah-vo ; mêmes applications que ci-dessus[3].

Nota. — Ce Sûtra fait partie des anciennes traductions.

6. Brahmâjâla-Sûtra, tib. Ts’angs pahi-dra-vahi mdo, ཚངས་པའི་དྲ་བའི་མདོ (folios 108-132) : « Le réseau de Brahma », sur la diversité des opinions relativement à l’origine et à la durée du monde ; s’il a une cause première de son existence, s’il est infini, perpétuel ou éternel etc., etc. Prononcé par Çâkya dans une localité située entre Râjagṛha et Pâtaliputra[4].

  1. L’original sanscrit fait partie du Divya-avadâna ; mais il en existe d’autres rédactions.
    (L. F.) 
  2. Traduit par Burnouf d’après le texte sanscrit du Divya-avadâna. (Introd. p. 79-87, réimpr.) (L. F.) 
  3. Le titre sanscrit pourrait être Kumâra-siddârtha sûtra. (L. F.) 
  4. La Brahma jâla pali dont Gogerly a donné l’analyse est le premier texte du Digha-nikâya et de tout le Sutta-pitaka pali. Le sûtra pali et le sûtra tibétain traitent du même sujet et ont de nombreuses ressemblances de détail, mais ne correspondent pas exactement l’un à l’autre. Ce sont deux rédactions distinctes. (L. F.)