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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


VOLUME XXIX. — (Ha)

1. Pûrṇa mukha-avadâna-çataka, tib. Gang po-la sogs-pahi rtogs-pa-brod pa brgya-pa, གང་པོ་ལ་སོགས་པའི་རྟོགས་པ་བརྗོད་པ་བརྒྱ་པ. « Cent histoires légendaires de Gang-po (Sk. Pûrṇa), etc., etc., et d’autres ». Gang-po, riche et respectable brahmane, invite et reçoit Çâkya avec ses disciples, écoute ses instructions et, convaincu de sa puissance surnaturelle, prend refuge en lui. Dans ce volume il est dit à plusieurs reprises que, vers ce temps « toutes sortes de dieux et demi-dieux, rois et grands officiers, riches marchands et beaucoup d’autres hommes considérables témoignaient au Buddha et aux prêtres du Buddha un respect particulier et leur fournissaient libéralement tout ce qui était nécessaire à leur subsistance[1]. »

2. Jñânaka-sutra Buddha-avadâna, tib. Ces-ldan-gyi-mdo sangs-rgyas kyi rtogs-pa-brjod-pa, ཤེས་ལྡན་གྱི་མདོ་སངས་རྒྱས་ཀྱི་རྟོགས་པ་བརྗོད་པ, Histoire de Jñânaka, autrefois dieu, revenu ensuite à la vie parmi les hommes, et récit de la manière dont le Buddha (Çâkya), étant allé au ciel des dieux pour y instruire sa mère, avait dissipé les craintes de ce dieu envisageant avec épouvante sa future naissance dans un animal impur.

3. Sukârikâ-avadâna, tib. Phag-mohi-rtogs-pa-brjod-pa, ཕག་མོའི་རྟོགས་པ་བརྗོད་པ : « Histoire de Sukârikâ. » Un dieu, s’apercevant que sa prochaine incarnation et naissance s’accomplira parmi les porcs, pousse de grandes lamentations, à la pensée de quitter les plaisirs du ciel pour devenir un animal impur, un porc. Mais Indra lui ayant donné le conseil de prendre

  1. La première partie des remarques de Csoma, sur ce recueil désigné habituellement sous le nom d’Avadâna çataka titre de l’original sanscrit, se rapporte au premier des cent récits. La seconde partie est relative à une phrase initiale qui se trouve en tête de chaque récit, comme aussi de plusieurs autres légendes étrangères au recueil. Cette phrase, devenue banale par ces répétitions multiples, n’a pas la valeur d’un témoignage historique que Csoma semble lui attribuer : c’est une de ces formules par lesquelles on exalte le Buddha.

    Burnouf a fait de nombreux emprunts à l’original sanscrit de ce recueil pour son Introd. à l’hist. du Budd. ind. ; il en a traduit plusieurs fragments et un récit tout entier. Il en avait entrepris une traduction complète qu’il n’a jamais publiée ni même probablement achevée.

    De mon côté, j’ai fait une traduction de ces cent légendes : j’en ai publié quelques-unes dans le Journal Asiatique, et j’ai inséré dans ce recueil une analyse sommaire, un résumé des cent légendes.