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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

4. Sarva-nâga-hṛdaya, tib. Klu thams-cad-kyi sñing-po ཀླུ་ཐམས་ཅད་ཀྱི་སྙིང་པོ, (folios 378-385). Plusieurs sentences magiques ou mantras (en sanskrit) adressées aux Nâgas et Tathâgatas directeurs des nuages ; avec quelques prières et louanges (en tibétain) pour obtenir la pluie.

5. Mahâ Megha, tib. Sprin-chen-po སྤྲིན་ཆེན་པོ, (folios 385-404). Sûtra contenant des prières et des éloges magiques à lire pour obtenir la pluie.

6. Bhagavan uṣniṣa mahâ, tib. Bcom-ldan-hdas-kyi-gtsag-tor-chen-po བཅོམ་ལྡན་འདས་ཀྱི་གཙག་ཏོར་པོ (folios 404-438. « Le grand ornement sur le sommet de la tête de Bhagavat », ou instruction de Çâkya à Dgah-vo et autres sur les mystères du Tathâgata pour être délivré des erreurs ou de l’illusion du monde, et obtenir le bonheur final ou la délivrance de l’existence corporelle.


VOLUME XIX (Dza)

Cinq ouvrages distincts :

1. Dharma-sangiti, tib. Chos-yang-dag par-sdud-pa, ཆོས་ཡང་དག་པར་སྡུད་པ, «  de plusieurs vertus » (folios 1-154). Énumération de plusieurs vertus et perfections, et après chacune, détermination des avantages qu’on peut obtenir en les pratiquant. — Discussion entre deux Bodhisattvas sur la nature, la naissance, la résidence et la mort des Tathâgatas, dans quel sens ou comment ces termes doivent être employés ou compris. — Énumération de plusieurs perfections des Tathâgatas. — Les dix vertus cardinales, charité, etc., etc. — Théories sur l’âme. — Çûnyatâ et autres lieux communs. Traduit par Manjuçri-garbha, Vijaya-çila, Çilendra-bodhi et Ye-çes-sde.

2. Daça-cakra-xiti-garbha[1], tib. Sahi sñing-pohi hkhor-lo bcu-pa ; སའི་སྣྱིང་པོའི་འཁོར་ལོ་བཆུ་པ (folios 154-367). « Les diverses perfections de

  1. La première partie du titre (Daça-cakra) « vient de ce que les dix forces d’un Buddha sont comparées à la roue d’un Çakravartin (monarque universel). La scène est transportée au sud. D’après ce Sûtra, celui qui renonce au monde, lui arrivât-il même de rompre son vœu, ne peut être dédaigné, du moment qu’il possède la capacité contemplative. Par là une supériorité manifeste est accordée à la contemplation sur la morale ; et c'est ce que nous voyons aujourd'hui pleinement admis par les Tibétains. On y trouve aussi l’expression de cette pensée (contraire à ce qui est avancé dans d’antres textes), que, « bien que le Grand Véhicule soit aussi le sentier du Buddha, on ne doit pourtant pas rejeter les deux véhicules inférieurs. » (Vassilief, Le Bouddhisme, p. 171-2.) (L. F.).