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ANALYSE DU KANDJOUR

talle comme son lieutenant Camba (écrit en tib. Byams-pa, Sk. Maitreya) et l’investit solennellement en mettant son propre diadème sur la tête de ce Bodhisattva. C’est le saint qui doit paraître et devenir Buddha après lui. Délibération sur la forme que Çâkya doit revêtir pour descendre dans le sein ou le corps de la femme qu’il choisit pour mère. Il s’arrête à celle d’un jeune éléphant qui, dans des ouvrages brahmaniques, a été jugée convenable. Citation d’un certain nombre de vers aux pensées ingénieuses pour exhorter à l’acquisition de la science et à la pratique de la vertu. Il quitte Galdan ou le paradis des dieux.

Chapitre VI (folio 49-64). « Son incarnation ». Sous la forme d’un jeune éléphant, il entre par le côté droit dans la matrice ou le sein de Mâyâ Devi. Songe de celle-ci relativement à l’éléphant qui est venu résider dans son corps. Jamais elle n’a ressenti un plaisir aussi grand qu’à ce moment. Le lendemain matin elle raconte le songe au roi qui mande les brahmanes et les interprètes de songes. Ceux-ci disent qu’elle accouchera d’un fils qui deviendra ou un monarque universel ou un Buddha. Distributions d’aumônes à Ser-skya (Sk. Kapila). Offrandes faites en faveur du Bodhisattva. Bons offices des dieux envers Lha-mo-sgyu-hprul-ma, et grand soin que le roi prend pour sa satisfaction et son bien-être. La nature entière est favorablement disposée pour l’enfant qui va naître.

Chapitre VII (folios 64-93). — « Naissance de Çâkya ». Description des grands préparatifs faits pour le transport de Mâyâ Devi au jardin de Lumbini. Détail sur la manière dont elle y accouche après dix mois de grossesse. L’enfant sort par le côté droit sans blesser aucunement sa mère. Miracles divers qui se produisirent à sa naissance (folios 70-71). Le monde entier illuminé par une grande clarté. La terre tremble ou est ébranlée à plusieurs reprises. Combien d’hommes et de bêtes naquirent ou vinrent au jour à Kapilavastu, au moment de la naissance de Çâkya. Les vœux de Zags-gtsang étant comblés de toutes les manières, il donna à son fils le nom de Don-grub ou Don Th’ams-cad-grub-pa (Sk. Siddhârtha ou Sarvârthasiddha). Il est confié à Gautami (sa tante) qui, avec trente-deux nourrices, prend soin de lui.

Nag-po (appelé ailleurs Ñon-mongs-med), ermite ou sage, avec son neveu Mis-byin (Sk. Narada, appelé depuis Katyâyana), averti par la grande clarté ou lueur, se rend à Ser-skya pour saluer l’enfant nouveau-né. Sa