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ANALYSE DU KANDJOUR


V. MDO


La cinquième grande section du Kah-hgyur s’appelle Mdo-sde (Sk. Sutranta) ou simplement Mdo (Sk. Sûtra), mot qui signifie « traité » ou « aphorisme » sur un sujet quelconque. Dans un sens général, quand on divise le Kah-gyur tout entier en deux parties, Mdo et Rgyud, toutes les autres divisions, à l’exception du Rgyud, sont comprises dans la classe Mdo. Mais dans un sens particulier, il y a divers traités qui ont été arrangés ou mis sous ce titre. Ils s’élèvent au nombre de deux cent soixante-dix et occupent trente volumes, distingués par les trente lettres de l’alphabet tibétain. Le sujet des ouvrages compris dans ces trente volumes est varié. Ils sont, en général, attribués à Çâkya et ont été compilés immédiatement après la mort de ce sage par Ananda (tib. Kun-dga-vo), un de ses principaux disciples, son cousin et son compagnon préféré. La plus grande portion consiste en exposé de la morale et de la métaphysique du système bouddhique ; en récit légendaires de la vie de plusieurs individus, avec des allusions aux soixante ou soixante-quatre arts, à la médecine, l’astronomie et l’astrologie. On y trouve beaucoup d’histoires destinées à montrer par des exemples les conséquences des actions accomplies dans des transmigrations précédentes ; des exposés de théories orthodoxes et hétérodoxes ; des lois morales et civiles ; l’énumération des six sortes d’êtres vivants, des lieux où ils habitent et des causes pour lesquelles ils y sont nés ; la cosmogonie et la cosmographie conformément aux notions bouddhiques ; la description des provinces de plusieurs Buddhas ; le tableau de la vie exemplaire d’un Bodhisattva ou saint[1] ; et en général des spécimens des douze espèces d’écritures bouddhiques. Il y a aussi plusieurs traités exposés à la demande spéciale de quelques individus réels ou imaginaires. C’est chez les bouddhistes, la manière généralement employée pour expliquer ou démontrer un dogme établi, les coutumes ou les mœurs.

Voici le contenu de cette section, suivant l’ordre des trente volumes :

  1. Csoma traduit toujours bodhisattva par « saint ». Un bodhisattva est un individu appelé d’ores et déjà à être Buddha dans un avenir plus ou moins éloigné ; — C’est un futur Buddha. (L. F.)