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ANALYSE DU KANDJOUR

Folio 687. — Ñi-mahi-Gung est reçu dans l’ordre religieux par Kun-dgah-vo qui lui ordonne d’introduire la foi dans le Kâçmir et lui enseigne les moyens de le faire, selon la prédiction de Çâkya (folio 688) — Comment il civilisa la race des serpents et leur chef Huluta ; — comment il y planta et bénit le safran et comment il posa les fondements de la religion bouddhique dans le pays de Kâçmir, cent ans après la mort de Çâkya qui avait cité ce pays comme un lieu convenable pour y habiter et s’y livrer à la contemplation.

Feuille 690. — Çanahi-gos-can confie la doctrine bouddhique à Ñe-Sbas ; celui-ci à Dhitika ; celui-ci à Nag-po ; celui-ci à Legs-mthong.

Cent dix ans après la mort de Çâkya, les prêtres de Yangs-pa-can violent ses préceptes de maintes manières. — Discussions diverses sur des bagatelles. — À la fin, sept cents prêtres accomplis (sk. Arhat, tib. Dgra-bcom-pa) font une nouvelle compilation des ouvrages bouddhiques à laquelle on a donné le nom (quelque peu analogue à celui de nos Septante) de Bdun-brgyas-yang-dag-par-brjod-pa (« ce qui a été clairement exprimé par les sept cents » prêtres accomplis).

Ainsi finit le onzième volume traduit (au ixe siècle) par Vidya-kara-prabha et Dharma-Çri-prabha, pandits de l’Inde et par le Lotsava (interprète) tibétain Bande-Dpal-Hbyor. Les trois dernières feuilles (de 706 à 708) renferment quelques remarques d’un Lama, Nam-Mkhah-grags du monastère de Snar-thang, non loin de Teçi-lhun po, sur les imperfections de ces deux volumes, telles que termes vieillis, inexactitudes de traduction, incorrections du texte, répétition d’histoires racontées précédemment, etc. Il met en avant plusieurs raisons pour expliquer comment les anciens réviseurs ont laissé les volumes sacrés dans cet état.


VOLUMES XII ET XIII — (Na et Pa) ན པ

Le premier a 458 feuilles, le second 473. Il y a dans les deux volumes 64 livres.

Titre : (Sk. Vinaya-uttara-grantha (tib. Hdul-va Gjung-bla-ma, « le principal texte (ou le dernier ouvrage) de la discipline religieuse. »