Page:Annales du Musée Guimet, tome 2.djvu/214

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
196
ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Feuille 581. — Çâkya, étant en voyage, se rend à Gyad-yul « le pays des champions » et à Rtsa-can (« l’herbeuse », nom qui vient de l’herbe kuça) la moderne Kâmru ou Kâmarupa, en Assam[1], jadis résidence du grand roi Kuça-can ; il s’arrête quelque temps sous deux arbres Çala.

Feuille 591. — Circonstances qui précédèrent la mort de Çâkya.

Feuilles 635-636. — Mort de Çâkya. Les principaux actes de sa vie énumérés par Hod-Srung à Vyar-Byed, officier du roi de Magadha : il lui enseigne le moyen d’informer le roi de son décès (ce moyen consiste à représenter, par la peinture, les différentes scènes de sa vie). — Réflexions sur la vie par plusieurs dieux. — Les funérailles font naître des contestations entre huit tribus ou cités à propos des reliques (Sku-Gdung) de Çâkya. On les apaise en donnant une part à chacune. Caityas construits pour ces reliques.

Feuille 667. — Après la mort de Çâkya[2], Hod-Srung (sk. Kâçyapa) devient le chef de la secte ; sous sa direction cinq cents prêtres accomplis (sk. Arhat, tib. Dgra-bcom-pa) se réunissent en un lieu appelé la grotte de l’arbre Nyagrodha, près de Râjagṛha et font la première compilation de la doctrine enseignée par Çâkya. Le Mdo-sde ou classe du Sûtra est compilé par Kun Dgah-vo (sk. Ananda). Le Dulva (sk. Vinaya) l’est par Ñe-var-Hkhor (sk. Upâli), le Ma-mo ou Chos-mngon-par Mdzod (sk. Abhidharma) l’est par Hod-srung (sk. Kâçyapa). Il préside la secte pendant plusieurs années, nomme Kun-Dgah-vo son successeur, et meurt sur la colline de Bya-gag-rkang près de Râjagṛha (folio 679).

Feuille 684. — Kun-dgah-vo (sk. Ananda), après avoir été pendant plusieurs années le chef de la secte bouddhiste, confie la doctrine de Çâkya à Çanahi-gos-can, le désigne comme son successeur et meurt au milieu du Gange (dans une île imaginaire) entre Yangs-pa-can et Magadha. Son corps est divisé en deux parties ; l’une est prise par les Licabyi de Yangs-pa-can qui élèvent un Caitya pour l’y déposer ; l’autre par le roi de Magadha qui bâtit, lui aussi, un Caitya à Skya-snar-bu (sk. Pâtaliputra) sur sa part de reliques.

  1. Identification géographique inexacte. Cette localité n’était pas du tout dans l’Assam.
    (L. F.)
  2. Csoma renvoie ici à la traduction de la mort de Çâkya qui se trouve dans le même volume des Asiatic Researches, (II, p. 285-317). — M. Foucaux a reproduit ces détails à la suite de son Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, traduit du tibétain, Paris. 1860, in-4o ». (L. F.)