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ANALYSE DU KANDJOUR

annonçant qu’il s’agit de choses relatives à la discipline et à la conduite des religieux ou religieuses de la secte bouddhique, ainsi qu’aux mœurs et coutumes des peuples de l’Inde centrale, théâtre des diverses actions rapportées dans le Duha.

Feuille 2. — Sangs-rgyas-Bchom-ldan-hdas[1] (Çâkya) à Yangs-pa-can (Sk. Vaiçâli ou Viçâli, Prayâga des anciens, la moderne Allahabad)[2]. (Cette ville est habitée par la race Licabyi. — Description de ses jardins ou vergers, musique, exercices gymnastiques, bains. Les disciples de Çâkya causent du scandale en se frottant avec des tuiles ou des briques d’une façon trop bruyante. Çâkya leur défend de se frotter avec des tuiles, excepté les pieds.

Feuille 5. — Çâkya à Mñan-yod (Sk. Çrâvasti). Défense de se frotter avec des ouïes de poisson en guise de tuiles ou briques ; de s’oindre avec des substances odoriférantes, à moins d’ordonnance du médecin. Ce qu’il faut faire des substances odoriférantes offertes par de pieux sectateurs.

Feuille 7. — Mention de quelques petits temples ou chapelles (Sk. Caïtya, tib. Mchod-rten) où les cheveux et les ongles du Buddha sont déposés et respectés comme des objets sacrés.

Feuille 11. — Il est permis aux prêtres d’avoir des sceaux : abus à l’occasion des anneaux à cachet. (Tib. Sor-Gdub-rgya.) Défense d’avoir des cachets en or, argent ou pierres précieuses. Défense déporter des anneaux. Permission d’avoir des sceaux ou cachets en cuivre, airain, métal de cloche, ivoire, corne. — Abus relativement aux figures gravées sur ces cachets.

Feuille 12. — Un membre de l’ordre religieux doit avoir sur son sceau ou cachet un cercle avec deux daims se faisant vis-à-vis et au-dessous le nom du fondateur du Vihâra (tib. Gtsug-lag-khang). — Un laïque peut avoir l’image d’une figure humaine en pied ou d’une tête gravée sur son cachet.

Feuille 25. — Prédictions par Çâkya et par un gymnosophiste au sujet d’un enfant à naître. — Sa naissance miraculeuse. — On lui donne le nom de « né du feu » (Me-skyes) ; — son éducation et ses aventures.

Feuille 28. — La véracité du Buddha est caractérisée en ces termes : « La lune avec l’armée des étoiles peut tomber ; la terre avec ses montagnes et ses

  1. En sanscrit : Bhagavat Buddha. (L. F.) 
  2. L’identification de Prayâga avec Allahabad est admise. — Nous avons déjà dit que celle de Vaiçâli avec Allahabad ne l’est pas ; et par conséquent celle de Vaiçâli avec Prayâga doit être repoussée. (L. F.)