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ANALYSE DU KANDJOUR

Les feuilles 1 à 36 contiennent, en deux livres, le traité de l’émancipation pour les prêtresses (Gelong-ma) ; en sanscrit : Bhixunî-pratimoxa-sûtra ; en tibétain : Dge-slong-mahi-so-sor-thar-pahi mdo (vers le commencement du cinquième volume).

Le reste du volume (du folio 36 jusqu’au 483 qui est le dernier) renferme, en 28 livres, « l’explication de la discipline religieuse des prêtresses » ; sk. Bhixuni-Vinaya-Vibhanga (ou Vibhâga) tib. Dge slong mahi-hdulva-rnam-par-hbyed-pa, de la même manière, dans le même ordre et dans les mêmes termes que celui qui se trouve dans les quatre volumes précédents, à l’exception de quelques histoires et d’un petit nombre de cas qui n’y étaient pas cités.

Feuille 61. — Ma-skyes-Dgra (sk. Ajâtaçatru), roi de Magadha. Comment et par qui il est consolé après avoir causé la mort de son père Bimbasâra[1].

Feuilles 78 à 87. — Histoires de plusieurs religieux ou religieuses qui ont mis fin à leur vie, par désespoir. Feuille 85, plusieurs espèces de voleurs.

Feuilles 108 à 109. — Sbom-dgah-mo, prêtresse ou nonne, modèle des femmes lascives, artificieuses et perverses. Il y a, dans ce volume, plusieurs histoires dont elle est l’héroïne.

Feuille 193. — Lhas-byin, un des cousins de Çâkya[2], modèle de méchanceté et d’envie ; ses efforts pour acquérir la connaissance de l’art magique, le pouvoir de faire des prodiges. Il s’adresse à Çâkya et, sur son refus, à ses principaux disciples. Tous refusent de l’instruire. Chacun d’eux lui conseille d’acquérir tout d’abord les connaissances vraies et utiles. Il s’efforce de faire naître des discussions et de provoquer des divisions parmi les prêtres et aussi parmi les prêtresses, avec l’aide de Sbom-dgah-mo.

Feuille 216. — Histoires sur la multiplicité des habits et vêtements des religieuses. — Prohibition de cet abus par Çâkya.

Feuille 272. — Le roi de Kalinga envoie en présent à Gsal-Rgyal, roi de Koçala une pièce d’étoffe de fin lin. Cette pièce tombe ensuite entre les mains de Gtsug-dgah-mo, prêtresse lascive ou pervertie, qui s’en revêt puis se

  1. Voir ci-dessus vol. IV, p. 51. (L. F.) 
  2. C’est ce Devadatta déjà cité, vol. IV feuillet 349. (Voir ci-dessus page 51, note 6). — Il est fort souvent question de lui. (L. F.)