Page:Annales du Musée Guimet, tome 2.djvu/201

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
183
ANALYSE DU KANDJOUR

de la morale. — Célébration de la confession (Gso-sbyong) à chaque nouvelle et chaque pleine lune. — Répétition des règles ou préceptes établis faites par le chef des prêtres (ou quelque autre officiant). — Exhortation aux prêtres à s’examiner eux-mêmes et à confesser à haute voix leurs péchés, s’il en ont commis. — Abrégé ou résumé de la doctrine bouddhique, contenu dans le Çloka suivant :

Ne vous abandonnez pas au vice ; pratiquez parfaitement la vertu ;
Subjuguez complètement toutes vos pensées ; telle est la doctrine du Buddha.

སྡིག་པ་ཅི་ཡང་མི་བྱསྟེ ། Sdig-pa ci yang mi bya ste
དགེ་བ་ཕུན་སུམ་ཙོགས་པར་བྱ ། Dge-va phun-sum-ts’ogs-par bya
རང་གི་སེམས་ནི་ཡོངས་སུ་གདུལ ། Rang-gi sems ni yongs-sa gdul
འ​དི་ནི་སངས་རྒྱས་བསྟན་པ་ཡིན ། Hdi-ni sangs-rgyas bstan-pa yin[1]


Au folio 30, la foi bouddhique est recommandée dans deux Çlokas (vol. V, folio 30) dont le sens est :

Levez-vous, commencez une vie nouvelle ;

Tournez-vous vers la religion du Buddha.

Triomphez de l’armée du seigneur de la mort (les passions) qui est comme l’éléphant dans cette demeure de boue (le corps) ; — ou bien : rendez-vous maître de vos passions comme un éléphant subjugue tout ce qui se trouve sous ses pieds, dans un lac fangeux ;

Quiconque a mené une vie pure ou chaste, conformément aux préceptes de ce Dulva, sera affranchi de la transmigration, et mettra un terme à toutes ses misères[2].

    XIX) les traductions anglaises du Pratimoxa chinois (par Beal) et du Pratimoxi pâli (par Gogerly). Le Pratimoci tibétain n’a pas été traduit et n’est connu que par l’analyse de Csoma. Le texte sanscrit est inconnu et probablement perdu. (L. F.)

  1. Cette stance dont le texte sanscrit est bien connu se trouve quelquefois à la fin des textes bouddhiques sanskrits du Népal, à la suite de la formule Ye dharmâ, etc. (Voir ci-dessus p. 25 note.) — Elle est fréquemment répétée. (L. F.)
  2. Ces deux Çlokas sont aussi répétés très souvent ; Burnouf les a étudiés et traduits de nouveau d’après le texte sanscrit maintenant fort connu ; il a en même temps redressé la traduction de Csoma (Voir les appendices au Lotus de la bonne Loi.) (L. F.)