fils qui est envoyé au roi : on lui donne le nom de Hts’o-byed-Gj̈on-nus-Gsos (folio 94). Éducation des deux fils naturels de Bimbasâra. Ils désirent apprendre un art ou métier. Hjigs-med apprend l’état de charpentier, et Hts’o-byed étudie la médecine. Celui ci, après avoir fait de grands progrès dans cet art, se rend à Rdo-Hjog (sk. Taxaçila, le Taxila de Ptolémée ?)[1] pour y apprendre l’ouverture du crâne (klad-pahi-thod-pa hbye-pahi-dpyad, ཀླད་པའི་ཐོད་པ་འབྱེ་པིའ་དཔྱད) à l’école d’un célèbre médecin. Son intelligence et ses hautes capacités. Preuves diverses qu’il donne de son habileté et de sa science. Son intégrité ; grande expérience qu’il acquiert dans l’art de la médecine (folio 104). Il se fait une grande réputation par plusieurs cures successives ; — à trois reprises le roi de Magadha le déclare prince des médecins (folios 107-108). Science médicale ; — sa rencontre avec Çâkya ; perfectionnement qu’il apporte au traitement des maladies tant du corps que de l’esprit[2].
Feuille 111-114. — Les disciples de Çâkya obtiennent la permission de porter trois sortes d’habits religieux d’une couleur rouge foncé, pour se faire reconnaître ; — ce qui a donné lieu à cette permission ; — instructions sur la manière de préparer ces vêtements.
Feuille 114 — Histoire de Sa-ga-ma, jeune fille de Campa, mariée par la suite au fils d’un des principaux dignitaires de Çrâvasti en Koçala. Sa modestie et sa prudence ; — description d’une femme réservée et d’une femme éhontée ; elle est représentée comme le modèle des femmes réservées, prudentes, sages, sobres, et accomplies de toutes les manières. — Instructions énigmatiques que sa mère lui adresse sur la conduite qu’elle aura à tenir, lorsqu’elle est sur le point de se marier (folios 124-125). Explication de ces termes énigmatiques. Son beau-père lui parle ainsi : « Votre mère a été sage en vous donnant ces instructions énigmatiques, mais vous avez été plus sage encore en comprenant et pratiquant ses conseils donnés sous forme d’énigme. »
Feuille 126. — Sa-ga-ma est déclarée la mère de Ri-dags-hdzin[3] et la sœur de Gsal-Rgyal, roi de Koçala. Un Vihar est fondé en son nom ; elle
- ↑ L’identification est admise ; il est très souvent question de Taxa-çila dans les livres bouddhiques tant du Sud que du Nord. (L. F.)
- ↑ Toute cette histoire, intercalée dans la section du vêtement, devrait, ce semble, appartenir au chapitre des médicaments ; — il semble qu’il y ait eu ici un déplacement de textes. (L. F.).
- ↑ Voir folio 20 de ce volume du Kandjour (p. 39 ci-dessus). (L. F.)