Page:Annales du Musée Guimet, tome 2.djvu/167

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
149
ANALYSE DU KANDJOUR

XIV. L’oubli ou l’abandon de la célébration de la fête de la confession.
XV. Literie et meubles.
XVI. Discussions.
XVII. L’action de causer des divisions parmi les prêtres.

I. L’entrée dans l’ordre religieux. Les matières du premier article sont spécifiées comme suit : « Çârihibu », ou le fils de Çârikâ. — Mu-stegs-can, ou Tirthika (un déterministe ?) — Deux jeunes prêtres ou moines. — Le meurtrier d’un Arhat. — Un manchot, etc. — Toutes ces matières se réduisent à ceci : le fils de Çârikâ (Sk. Çâriputra) ; ordre sacré ; ordination ou consécration des prêtres.

Ñes-de (Sk. Upasena) et d’autres groupes de personnes religieuses adoptent la doctrine de Çâkya, deviennent ses disciples et le suivent partout où il va.

Feuille 2 à 10 ; on raconte comment les rois de Anga (ou Angadha) et de Magadha firent des incursions sur le territoire l’un de l’autre avec des troupes composées d’éléphants, de chevaux, de chariots et d’infanterie, alors que Çâkya n’était pas encore descendu du paradis des dieux.

Le roi de Anga (dont Campa était la capitale) triomphe de Padma-chenpo[1], roi de Magadha (dont Râjagṛha était la capitale) et l’oblige à lui payer tribut ; — langage hautain du roi de Anga dans sa lettre à Padma-chen-po. Les officiers de ce roi lui signifient de se rendre au roi de Anga et prononcent devant lui un çloka dont le sens est : « Quand le royaume et la vie sont en danger l’un et l’autre, c’est de la vie qu’il faut se préoccuper ; car, à bien considérer les choses, il est évident qu’on pourra trouver un autre royaume, mais non une seconde vie ».

Ensuite le roi de Anga occupe le Magadha pendant plusieurs années ; ses percepteurs ou collecteurs d’impôts y exercent de grandes exactions.

Un tremblement de terre et une grande clarté signalent la descente de Çâkya pour entrer dans le sein de sa mère (feuille 4) et se renouvellent à sa naissance. Noms des quatre rois et des quatre capitales de l’Inde centrale, et des fils de ces rois, nés en même temps que Çâkya ; — pourquoi ces noms furent donnés aux jeunes princes (feuille 5).

  1. Sk. Mahâ-Padma (« grand Lotus. ») (L. F.)